Déjà 119 alertes alimentaires depuis le début de l'année
Toutefois, selon les autorités de la sécurité alimentaire, il n'y a aucune raison de s'alarmer. Voici pourquoi.
Plusieurs alertes alimentaires ont été lancées ces derniers mois, mais selon la sécurité alimentaire, il n'y a aucune raison de s'alarmer. © PHOTO: dpa
Les autorités chargées de la sécurité alimentaire du Grand-Duché ont déjà émis 119 alertes cette année. Des glaces avec des traces de pesticides, des chocolats Ferrero associés à des cas de salmonelles, des fruits congelés contaminés par le virus de l'hépatite A.
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Plusieurs alertes alimentaires ont été lancées ces derniers mois, mais selon la sécurité alimentaire, il n'y a aucune raison de s'alarmer. Pourtant, le nombre d'alertes augmente d'année en année. En 2017, il y en avait eu 52, avant de passer à 87 en 2018, à 119 en 2019 et à plus de 150 les deux années suivantes.
Contacté par Radio Latina, Patrick Hau, commissaire du gouvernement à la qualité, à la fraude et à la sécurité alimentaire, souligne que les chiffres peuvent être mal interprétés, garantissant que «le système européen est le plus strict au monde». «Il y a plus d'alertes parce qu'il y a plus de contrôles, plus de transparence et une plus grande culture de la sécurité alimentaire dans les entreprises», ajoute-t-il.
Des contrôles «préventifs»
Outre les contrôles effectués par les autorités et l'autocontrôle des entreprises elles-mêmes, Patrick Hau met en avant les «contrôles préventifs», qui permettent de lancer des alertes avant qu'il ne soit trop tard. Les autorités effectuent également des contrôles aléatoires et le taux de conformité de ceux-ci est supérieur à 95 %. Bien qu'il brosse un tableau positif de la situation actuelle, le commissaire du gouvernement admet qu'il y a eu quelques incidents ces dernières années, comme la contamination des chocolats Kinder et des pizzas Buitoni.
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En avril dernier, dans nos colonnes, Patrick Hau assurait que le système luxembourgeois de surveillance alimentaire était particulièrement performant. «En fait, les alertes peuvent tomber à n'importe quel moment. Nous avons donc un système de permanence qui fonctionne 24h sur 24, 7 jours sur 7, afin de suivre les alertes de la Commission européenne, mais aussi les notifications de rappel et de retrait des établissements. C'est un travail qui se fait au niveau du commissariat alimentaire.»
Une équipe de cinq personnes est affectée à cette tâche. «Le commissariat alimentaire, c'est un organe de coordination, un carrefour des informations. La sécurité alimentaire au Luxembourg fait partie du domaine de compétence de beaucoup d'acteurs. Il y a le ministère de l'Agriculture, le ministère de la Santé, le ministère de la Protection des consommateurs et toutes les administrations qui sont liées. C'est pour cela que le commissariat alimentaire a été créé, pour coordonner ces différents acteurs».
Cet article a été publié pour la première fois sur www.wort.lu/pt/latina