Des cabinets médicaux impactés par la vaccination
Prévue pour se tenir dans cinq centres spécialisés répartis sur le territoire, l'injection du sérum contre le covid-19 sera réalisée notamment par des médecins ou des infirmiers, sur base de volontariat. Avec des conséquences sur les disponibilités de ces praticiens.
Contrairement au vaccin contre la grippe, les injections contre le covid-19 ne se feront pas en cabinet, mais dans cinq centres spécialisés. © PHOTO: Guy Wolff/archive
Dévoilée officiellement vendredi, la stratégie nationale de vaccination reposera en grande partie sur les personnels inscrits au sein de la réserve sanitaire. Que ces derniers exercent en tant que médecins, pharmaciens ou infirmiers. A partir de «la première quinzaine de janvier», ces derniers devraient donc consacrer une partie de leur planning à enchaîner les injections dans l'un des cinq centres de vaccination planifiés à ce jour. Et donc être absents de leur lieu de travail habituel.
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«Ce qui pourrait avoir un impact sur le fonctionnement des cabinets médicaux», note le Dr Alain Schmidt, contacté lundi par le Luxemburger Wort. Comprenez des temps d'attente potentiellement rallongés et des rendez-vous décalés. Tout dépendra cependant du nombre de volontaires présents sur la liste de la réserve sanitaire, mais aussi de la durée de présence demandée à chacun dans les centres spécialistes. «Si cela s'organise autour d'une demi-journée, cela devrait pouvoir être jouable, mais plus s'annonce compliqué, voire impossible», estime le président de l'Association des médecins et médecins-dentistes.
Pour répondre à cette inquiétude, le ministère de la Santé a relancé et facilité, en fin de semaine dernière, les inscriptions au sein de la réserve sanitaire. Objectif: recenser les personnels de santé volontaires pas encore inscrits depuis le début de la pandémie. Et donc accroître le volume de professionnels disponibles pour vacciner la population. Mission qui devrait s'étaler dans le temps, puisque les premières doses seront réservées «aux personnels de santé en contact avec les malades ou les personnes fragiles», selon Xavier Bettel (DP). Ces derniers devant alors servir de «bouclier sanitaire».
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Autrement dit, un panel comprenant les médecins, les infirmières et les aides-soignantes mais également l'ensemble des personnels exécutant des actes médicaux à domicile. Sans oublier celles et ceux travaillant en maisons de retraite ou de soins. Ce qui devrait représenter «17.000 professionnels de santé», selon les données publiées fin octobre par Paulette Lenert (LSAP) qui listait alors la liste des 239.000 personnes prioritaires. La ministre de la Santé évoquait alors la présence au Luxembourg de «90.000 personnes âgées de 65 ans et plus» et de «132.000 personnes vulnérables».
Pour rappel, en mai dernier, quelque 1.400 praticiens s'étaient manifestés et avaient signé un CDD avec l'Etat aussi bien pour gérer les différentes hotlines que pour effectuer des prélèvements du large scale testing. Seuls 700 avaient réellement été affectés, selon les données du ministère de la Santé.