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Aide-soignants, infirmiers et éducateurs dans la rue

«Des salariés avec d'énormes responsabilités qui n'ont jamais été reconnues»

Les plus de 23.000 salariés travaillant dans les secteurs de la santé, des soins et socio-éducatif au Luxembourg sont appelés à se mobiliser pour la grande manif du 4 juin à Luxembourg. OGBL et LCGB ont exposé, mardi, leurs revendications dans la rue et devant la Chambre des députés.

Mars Di Bartolomeo, président du parlement (à droite): «J'ai été l'un des artisans de la réforme de la formation donc si on réforme la formation, il est évident que la reconnaissance doit suivre».

Mars Di Bartolomeo, président du parlement (à droite): «J'ai été l'un des artisans de la réforme de la formation donc si on réforme la formation, il est évident que la reconnaissance doit suivre». © PHOTO: Anouk Antony

Maurice Fick

(MF) - Les plus de 23.000 salariés travaillant dans les secteurs de la santé, des soins et socio-éducatif au Luxembourg sont appelés à se mobiliser pour la grande manif du 4 juin qui convergera vers la Place Clairefontaine. OGBL et LCGB ont exposé leurs revendications dans la rue et devant la Chambre des députés.

«Aujourd'hui c'est un tir de sommation!», prévient fermement Céline Conter, secrétaire syndicale en charge de la politique sociale au LCGB, en s'adressant depuis le podium installé devant le parlement, aussi bien aux diverses Ententes patronales du secteur hospitalier et des secteurs d'aide et de soins et social, qu'au gouvernement Bettel.

Bien plus d'une centaine de délégués du personnel affiliés à l'OGBL et au LCGB viennent de distribuer 1.500 tracts dans la Grand-Rue à Luxembourg à l'heure du déjeuner et se sont donné rendez-vous à 14 heures devant la Chambre pour sensibiliser députés et grand public.

Nora Back de l'OGBL: «Nous avons déjà patienté depuis bien trop longtemps. Cela fait des décennies que nous nous battons pour cette reconnaissance et maintenant ça suffit!»

Nora Back de l'OGBL: «Nous avons déjà patienté depuis bien trop longtemps. Cela fait des décennies que nous nous battons pour cette reconnaissance et maintenant ça suffit!» © PHOTO: Anouk Antony

En coulisses, ça se passe mal entre patronat et syndicats. Les négociations des deux conventions collectives de travail FHL (Fédération des Hôpitaux Luxembourgeois) et SAS (Secteur d'Aide et de soins et secteur Social) sont dans l'impasse. Le point d'achoppement: une juste reconnaissance salariale des carrières des professions de santé et socio-éducatives de salariés travaillant pour le secteur public sans bénéficier pour autant de la reconnaissance de leurs diplômes.

«Si nous descendons dans la rue pour défendre nos conventions collectives, nous n'y allons pas seulement pour toucher un peu plus à la fin du mois mais pour une revendication parfaitement légitime de salaires justifiés dans le secteur de la santé, des soins et social luxembourgeois», martèle Nora Back, secrétaire centrale du Syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l'OGBL.

«Tous les salariés exerçant un métier des soins, de la santé ou socio-éducatif assument en permanence des responsabilités énormes qui n'ont jamais été reconnues ni par les employeurs, ni par le gouvernement», enfonce le clou Céline Conter.

«Nous avons déjà patienté depuis bien trop longtemps. Cela fait des décennies que nous nous battons pour cette reconnaissance et maintenant ça suffit! Les bonnes décisions doivent être prises maintenant!», lance Nora Back.

Mars Di Bartolomeo, président de la Chambre, est venu vers les manifestants. Il comprend bien la situation pour avoir été longtemps ministre de la Santé: «J'ai été l'un des artisans de la réforme de la formation donc si on réforme la formation, il est évident que la reconnaissance doit suivre», glisse-t-il.

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