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Pandémie au Luxembourg

Des tests covid à la demande et sans limite

Depuis dimanche, le Large Scale Testing change de mission et s'adresse en premier lieu aux personnes n'ayant pas un schéma vaccinal complet afin de leur offrir des tests PCR. Une démarche loin d'être apprécié par tous les laboratoires d'analyse.

Depuis dimanche, plus besoin d'invitation pour effectuer un test PCR. Il suffit de s'inscrire sur la plateforme dédiée.

Depuis dimanche, plus besoin d'invitation pour effectuer un test PCR. Il suffit de s'inscrire sur la plateforme dédiée. © PHOTO: Guy Wolff

Marie Dedeban

Que ce soit pour voyager, rendre visite à un proche en maison de retraite, ou pour entrer en boîte de nuit, chacun peut se faire dépister gratuitement contre le covid et sans limite au Luxembourg. Depuis dimanche, toute personne âgée d'au moins six ans et étant affiliée à la sécurité sociale du Grand-Duché peut prendre rendez-vous pour un test PCR via le site dédié covidtesting.lu.

Lire aussi :Le Large Scale Testing change de voie

Initialement prévue pour le mois de juillet, la phase 3 du Large Scale Testing (LST) est donc entrée en vigueur plus tôt que prévu. L'objectif: «donner la possibilité aux personnes qui n'ont pas encore pu bénéficier d'un cycle de vaccination» de se faire dépister, souligne le ministère de la Santé dans un communiqué paru samedi. Une démarche qui correspond à la fois à la volonté du gouvernement de ne pas accorder de traitement de faveur aux personnes vaccinées, et la nécessité de continuer de surveiller l'évolution de la pandémie, et plus particulièrement du variant Delta.

En ce sens, le Conseil de gouvernement a décidé que le système d'invitation qui régissait jusqu'à présent le LST continuerait d'être appliqué «entre le 16 juillet et le 15 septembre». «Les invitations pour effectuer des tests sérologiques seront accrues lors de la rentrée de septembre», précise le communiqué.

Mais ce nouveau fonctionnement est vivement critiqué par certains laboratoires d'analyse. Luc Dourson, la jugeait «arbitraire» et réalisée «sur des bases obscures et viciées dès le commencement du LST», dans une lettre ouverte publiée la semaine dernière.

S'il ne critique pas l'intention, le directeur de Bionext Lab voit dans cette mise en œuvre une concurrence déloyale: en ayant la possibilité de se faire tester gratuitement, les résidents et frontaliers iront dans les Laboratoires réunis, et non pas dans les institutions privées comme la sienne. A 60 euros le test PCR, cet arrêt brutal du chiffre d'affaires pourrait provoquer «un possible plan social» chez Bionext Lab. Un point épineux qui doit être évoqué à la Chambre des députés ce lundi après-midi en Commission du Contrôle de l'exécution budgétaire.

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