EU-FACTory: une usine ouvre sa chaîne de production aux jeunes

Dans la peau de nouveaux collaborateurs, les jeunes suivent une formation, identifient le "collaborateur de l'année" et découvrent la ligne de production de l'usine EU-Factory! L'expo inaugurée jeudi au Musée d'Histoire de Luxembourg sensibilise de façon inédite les 12-15 ans à l'UE et son fonctionnement.

C'est parce que "les jeunes n'ont pas toujours la connaissance souhaitable par rapport à l'Europe", selon le chef de la Représentation de la Commission européenne au Luxembourg, Georges Bingen, que cette exposition a vu le jour. Elle est présentée jusqu'au 3 juin au Musée d'Histoire de la Ville de Luxembourg, puis du 6 juin au 31 octobre au Musée européen de Schengen, avant de migrer à Paris.

L'idée de cette exposition est simple: apprendre l'Europe aux jeunes par l'action. Au terme d'une visite qui ne dure pas loin de 3 heures, les jeunes de 12-15 ans (des enfants de 10 ans l'ont aussi déjà apprécié mercredi et jeudi) "devraient savoir qu'au début, l'UE était un projet de paix, être capable de résumer dix réalisations de l'UE, d'expliquer le processus décisionnel de l'UE, de placer les états membres sur une carte muette et de se faire une opinion propre sur l'avenir de l'Europe", résume Georges Bingen.

Le "collaborateur de l'année" est un portrait fusionné pour apprendre à reconnaître les figures de proue de l'UE © PHOTO: Boris Fuge

Le nez de Manuel Barroso et la bouche de Catherine Ashton

Pour y parvenir, Ryckevelde asbl, le mouvement pour la citoyenneté européenne qui a conçu l'exposition interactive, a présenté l'Europe comme une grande usine. Un badge épinglé sur la poitrine, les jeunes nouveaux collaborateurs débutent par une visite de l'EU-FACTory et par une formation où il est question de la manière de fonctionner des différents services (institutions), de coopération, d'élargissement, etc.

Ensuite, ils passent en salle de réunion, pour identifier le "collaborateur de l'année". Un vrai défi puisque le jeu consiste à repérer des éléments de visages connus sur un "portrait fusionné": le nez de Manuel Barroso, la bouche de Catherine Ashton, les yeux et lunettes de Herman van Rompuy, la barbiche de Martin Schulz, et les cheveux de Michelle Bachelet... des Nations Unies.

Sur la ligne de production "on leur montre comment sont prises les décisions et comment elles agissent sur la vie quotidienne", résume Elien Spillebeen. Et à l'animatrice de Ryckevelde d'expliquer, un MP3 à la main, par quelle "chaîne" décisionnelle transite l'idée de la limitation sonore de ces appareils pour jeunes oreilles avant de devenir une obligation légale.

"Le générateur ne fonctionne qu'à la condition que tout soit bien connecté " © PHOTO: Guy Jallay

L'énergie "vient de la richesse et de la diversité"

Pour que l'EU-FACTory tourne, il faut évidemment de l'énergie! "Elle vient de la richesse et de la diversité. Cela donne de l'énergie au projet. Mais le générateur ne fonctionne qu'à la condition que tout soit bien connecté ", explique Elien. Aux jeunes collaborateurs de faire le lien sur une grande carte ronde entre les pays et leurs symboles.

Enfin, les jeunes parviennent au laboratoire... d'idées. Pour aider les chercheurs à préparer l'avenir de l'UE, ils réfléchissent à voix haute et peuvent même déposer une proposition concrète dans l'urne symbolique de la Commission européenne, une façon de promouvoir l'initiative citoyenne lancée par le Traité de Lisbonne. Les idées, nous a-t-on assuré, parviendrons bien à Bruxelles.

L'expo est ouverte aux classes scolaires, comme au groupe d'au moins dix personnes. Les inscriptions se font via le site internet du Musée d'Histoire de la Ville de Luxembourg (14, rue Saint-Esprit): www.mhvl.lu