François Bausch promet «un saut qualitatif énorme des CFL à l'horizon 2028»
Plus de trains et un meilleur service d'information pour les navetteurs. Tel est l'objectif fixé par le nouveau contrat d'exploitation du rail présenté ce vendredi par le ministre de la Mobilité et le directeur général des CFL.
«Le réseau de chemin de fer constitue la colonne vertébrale du système de transport», fait valoir François Bausch. © PHOTO: Guy Jallay
«Un saut qualitatif énorme à l'horizon 2028». C'est ce que promet François Bausch (déi gréng) avec le contrat de service public signé ce vendredi entre le gouvernement et les CFL. Ce contrat de 7 milliards d'euros entrera en vigueur le 1er janvier 2025, pour une durée de 15 ans.
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«Le réseau de chemin de fer constitue la colonne vertébrale du système de transport, nous allons franchir un pas important. Ce contrat est une garantie pour l'investissement des CFL et ils ont pu commander du matériel dès 2018, grâce à une attribution directe», souligne le ministre de la Mobilité.
«Améliorer la qualité et la ponctualité»
Ce acte prévoit d'augmenter la fréquence ferroviaire sur les six lignes du Grand-Duché d'ici 2028. Entre la capitale et Dudelange, deux trains directs par heure sont prévus au lieu de deux par jour. Six trains par heure effectueront la liaison Luxembourg-Rodange-Athus/Longwy. Les autres axes verront également leur flux augmenter: Luxembourg-Noertzange (deux trains par heure), Luxembourg-Wasserbillig-Trèves et Luxembourg-Diekirch (quatre); sans oublier Luxembourg-Troisvierges-Gouvy (six).
© PHOTO: Visuel: ministère de la Mobilité
«Le concept d'exploitation des CFL vise à rendre les six lignes indépendantes les unes des autres. Auparavant cela n'était pas possible et un incident perturbait la totalité du réseau», explique Marc Wengler, directeur général des CFL. Le but est d'«améliorer la qualité et la ponctualité» du réseau ferroviaire, alors que celui-ci est «arrivé à saturation, notamment à la gare de Luxembourg-ville et sur le tronçon reliant la capitale à Bettembourg».
«A tous ces endroits, des travaux intensifs sont menés pour augmenter la capacité du réseau ferroviaire.»
Plusieurs travaux sont donc encore prévus dans les prochains mois, citons par exemple la construction d'un deuxième quai à la gare de Howald (2024-2025). Une nouvelle ligne sera également raccordée entre Bettembourg et Luxembourg-ville fin 2026. «En direction de Thionville, nous aurons la possibilité d'avoir huit trains par heure et les rames seront plus longues d'ici trois ans avec des quais rallongés. Nous pourrons ainsi doubler notre capacité sur ce tronçon.»
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La promesse d'«un train toutes les sept minutes de Thionville vers Luxembourg» ne sera possible qu'en 2028 lorsque la nouvelle ligne vers Bettembourg sera achevée, précise François Bausch. «La mise en place de P+R aux frontières va également améliorer la situation. Ce sera notamment le cas avec celui de Rodange qui ouvrira au mois d'avril avec près de 1.800 places.»
À l'horizon 2025, la capacité des places assises dans le réseau ferroviaire luxembourgeois devrait augmenter de plus de 46% avec notamment la mise en place de 34 automotrices. L'investissement et le rajeunissement du parc roulant s'élèvent à 370 millions d'euros.
© PHOTO: Visuel: CFL
Evaluation annuelle
Les CFL comptent également renforcer leur service d'information et d'accompagnement à destination des voyageurs. Pour cette année, les CFL souhaitent embaucher 500 salariés. Un système d'information voyageurs amélioré sera mis en place d'ici deux ans par les CFL. Ce service permettra ainsi d'indiquer aux navetteurs le taux d'occupation des trains en temps réel. Il indiquera également directement où les cyclistes ou personnes à mobilité réduite peuvent embarquer.
Le contrat signé prévoit également une évaluation des prestation du groupe ferroviaire luxembourgeois. Celle-ci se basera sur six critères évalués chaque année:
la sécurité,
la ponctualité,
la qualité,
le service réclamation de qualité,
l'information voyageurs
et le retour clients via enquête annuelle.
En ce qui concerne la répartition des investissements annuels, Marc Wengler a estimé que 35% du budget serait alloué aux frais matériels et de maintenance, 30% aux frais de personnel, 15% à l'énergie et l'utilisation des voies, le reste sera dédié aux frais informatiques et autres frais structurels.
La fréquentation des trains devrait atteindre au moins 25 millions de voyageurs en 2023 selon le ministère de la Mobilité.