Fraude, affaire Lunghi et coups de couteau mortels
Plusieurs procès exceptionnels sont prévus dans les semaines à venir devant les tribunaux luxembourgeois.
A l'automne 2016, l'interview de Sophie Schram avec Enrico Lunghi a fait des vagues. © PHOTO: Lex Kleren
Le calendrier du magistrat est plein à craquer. En ce début d'année, de nombreuses procédures judiciaires sont au programme. Certaines ont déjà fait parler d'elles dans les médias, comme le procès concernant une affaire d'escroquerie à Hesperange.
Pendant des années, des fonds auraient ainsi été détournés dans la commune située au sud de la capitale. Une enquête pénale avait été ouverte en juillet 2019 pour finalement être clôturée en février dernier. Deux fonctionnaires communaux - depuis relevés de leurs fonctions - se trouvaient alors dans le collimateur de la justice. Le directeur d'une entreprise locale a également été mis en cause par la suite.
Dans le cadre de l'enquête, des biens immobiliers et des avoirs d'une valeur totale d'environ cinq millions d'euros auraient été saisis. Les trois accusés devront donc répondre de leurs actes devant le tribunal à partir du 18 janvier. Quatre séances sont prévues pour la procédure judiciaire.
Une interview controversée
Dans un autre procès, d'anciens et d'actuels collaborateurs de RTL seront également appelés à la barre. Au total, quatre prévenus sont accusés de «diffamation». Ce procès fait suite à l'affaire dite «Lunghi», qui a débuté à l'automne 2016.
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Le directeur du Mudam de l'époque, Enrico Lunghi, avait ainsi perdu son sang-froid lors d'une interview sur RTL, où il avait tenté d'arracher le micro des mains d'une journaliste de la radio luxembourgeoise en la menaçant de «ne plus jamais lui parler».
Après la publication, Enrico Lunghi a d'abord été critiqué, avant que l'approche journalistique et le traitement de l'interview soient à leur tour blâmés. En cause, un reportage qui aurait été manipulé. Le Luxembourgeois, désormais âgé de 60 ans, avait alors porté plainte. Le procès démarrera vraisemblablement à partir du 27 février. Trois jours sont prévus pour les audiences.
Une dispute mortelle entre frère et sœur
Deux jours d'audience sont prévus pour le procès d'une femme accusée d'avoir tué son frère. L'homme de 44 ans vivait chez sa mère à Schifflange pour des raisons de santé.
Début mai 2021, une dispute avait en effet éclaté entre le frère et la soeur. Les circonstances exactes ne sont pas claires. Au cours de l'altercation, la femme de 36 ans aurait saisi un couteau et blessé mortellement son frère. L'auteure présumée avait été arrêtée sur les lieux du crime. Le début du procès est prévu pour le 17 janvier.
Un homme pousse une femme du troisième étage
Début mars, un homme devra quant à lui être jugé pour tentative d'homicide. Le 9 mai 2021, l'accusé aurait poussé sa femme du troisième étage à Mersch. Grièvement blessée, elle est aujourd'hui paraplégique.
Une tentative d'homicide est également reprochée à deux autres hommes impliqués dans une bagarre collective impliquant une trentaine de personnes fin août 2018. Les circonstances exactes ne sont pas connues. Toutefois, lors de l'altercation devant l'école primaire de Gasperich, l'un des accusés aurait tiré sur l'un de ses adversaires avec un pistolet à air comprimé. Le tir a atteint la victime sous l'œil. Le début du procès est prévu pour le 31 janvier. Trois séances sont prévues.
Agressions violentes et abus sexuels
Pendant ce temps, fin janvier, la 13e chambre criminelle du tribunal d'arrondissement se penchera sur deux vols à main armée. Deux hommes seront appelés à la barre pour une histoire d'agression survenue à la mi-décembre 2017 à Gonderange. Les accusés auraient pris en otage une femme âgée et sa petite-fille pendant les faits.
En parallèle de ce fait divers, deux autres hommes sont accusés d'avoir commis un vol à main armée le 5 janvier 2022 à Belvaux. Les prévenus sont accusés, entre autres, de séquestration.
Enfin, un père de famille sera jugé le 7 février pour des accusations d'abus sexuels sur ses trois filles. L'homme est également poursuivi pour attentat à la pudeur. Dans une autre affaire, un jeune homme de 18 ans est lui accusé d'avoir violé un enfant de trois ans qui se trouvait sous sa garde au moment des faits. Ce procès doit débuter le 9 février.
Cet article a été initialement publié sur le site du Luxemburger Wort.
