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Gare à ceux qui voudraient échapper au CovidCheck

La fédération des artisans craint de voir se multiplier le nombre d'arrêts maladie parmi les salariés dans l'incapacité de présenter un certificat covid valide.

A compter de la mi-janvier, présenter un pass sanitaire 3G (testé, guéri ou vacciné) à son travail ne sera plus une option.

A compter de la mi-janvier, présenter un pass sanitaire 3G (testé, guéri ou vacciné) à son travail ne sera plus une option. © PHOTO: dpa

Patrick Jacquemot

D'ici un mois, le CovidCheck devrait s'imposer à tout salarié au Luxembourg. Impossible de se rendre sur son lieu de travail sans montrer patte blanche ou plutôt pass vert. A défaut de fournir une attestation en règle de son état vaccinal, d'un test négatif ou d'une guérison récente à une infection covid, nul ne pourrait rejoindre son bureau, son atelier, son chantier. Sauf que la fédération des artisans soupçonne déjà certains de vouloir contourner cette ''contrainte".

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Comment? Pas forcément en présentant de faux documents, mais plutôt en se faisant porter pâle. Le temps que la contrainte 3G disparaisse (a priori fin février 2022). Ainsi, à en croire le secrétaire général adjoint de la fédération, une multiplication des arrêts de maladie de complaisance est à redouter. Pour Christian Reuter, «si des certificats de maladie de six semaines sont accordés dans le seul but de permettre aux concernés d’échapper à l'obligation de présenter chaque jour un test antigénique certifié, la stratégie du gouvernement est sérieusement remise en question».

Et, outre l'aspect moral et sanitaire de ce genre d'attitude, l'organisation craint que les entreprises du secteur artisanal se retrouvent désorganisées par ces carences en personnels. Des absences à ajouter à celles déjà liées à l'épidémie elle-même. Aussi, la fédération des artisans invite le gouvernement a d'ores et déjà «prévenir efficacement les abus et, le cas échéant, sanctionner les abus dans le cadre de contrôles systématiques».

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Des consignes de vigilance particulières vont-elles être adressées en ce sens à la CNS? La réponse appartient au ministre Romain Schneider (ou son successeur Claude Haagen). La fédération présidée par Ernest Pirsch invite en tout cas à cette sévérité.

Après tout, note le porte-parole Christian Reuter, si de tels certificats devaient se multiplier, c'est aussi «la collectivité» qui en supporterait le coût financier en assurant les indemnités versées aux salariés concernés et bluffant le système.

Ainsi, alors que pour l'ensemble des sociétés du pays, la mise en place du contrôle sanitaire au 15 janvier représentera «une charge supplémentaire», les représentants des structures artisanales espèrent bien que leur part d'effort se verra confortée par une surveillance étroite de l'authenticité des certificats délivrés en rapport avec l'état de santé réel des bénéficiaires.

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