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«L'économie des plateformes augmente la précarité»

Alors que WeDely a officiellement été condamnée, mardi, pour travail dissimulé par la septième chambre correctionnelle, Nicolas Schmit, commissaire européen à l'Emploi et aux Droits sociaux, confirme le besoin «d'encadrer les pratiques» de la nouvelle économie.

Pour Nicolas Schmit, «il faut que cette nouvelle économie entre dans le cadre des droits sociaux qui s'applique à toutes les entreprises».

Pour Nicolas Schmit, «il faut que cette nouvelle économie entre dans le cadre des droits sociaux qui s'applique à toutes les entreprises». © PHOTO: EU//Claudio Centonze

Dans un récent discours, vous avez assuré vouloir garantir «la dignité, le respect et la protection» des personnes qui travaillent pour des plateformes numériques. Cela laisse sous-entendre que c’est loin d’être le cas pour le moment. Pourquoi?

Cette situation est-elle uniquement liée à l’existence de zones grises dans le droit du travail?

Selon les estimations actuelles, 11 % des actifs au sein de l’UE auraient déjà travaillé pour ces plateformes. Soit 24 millions de personnes précaires sans contrat. Et les procès se multiplient, même au Luxembourg...

La Commission doit mettre sur la table en 2021 une proposition de réglementation visant à mettre fin à ce «far-west numérique». Qu’avez-vous prévu concrètement?

Au vu de l’évolution rapide du monde du travail en lien avec la digitalisation, ce cadre risque vite d’être obsolète. Quels mécanismes avez-vous prévus pour l’adapter au mieux aux besoins des employés?

Vendredi se tiendra le sommet social de Porto qui doit concrétiser le socle européen des droits sociaux. Un concept qui reste très éloigné du quotidien des citoyens. Quelles en sont les retombées concrètes attendues?

Vidéos: Christophe Olinger

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