L'Etat sort son chéquier pour la transition écologique
Dans les six premiers mois de 2021, 18 millions d'euros ont été alloués à des entreprises souhaitant devenir plus vertes, indique le ministère de l'Economie. La majorité des projets concerne la production d'énergie renouvelable et l'efficacité énergétique.
Entre 2018 et 2020, 17 entreprises ont adressé des demandes d'aides pour faire des études environnementales, notamment en termes de réutilisation des déchets. © PHOTO: Gerry Huberty
Les sociétés luxembourgeoises n'ont pas attendu la mise en place d'un label spécifique par la Chambre de commerce pour entamer leur transition écologique. Que ce soit pour revoir leur efficacité énergétique, investir dans des sources d'énergies propres ou mettre en place un système de recyclage des déchets, les entreprises multiplient les projets verts. Et de fait, le ministère de l'Economie voit affluer les demandes de subvention.
Ainsi, au premier semestre 2021, «plus de 18 millions d'euros ont déjà été alloués» dans le cadre d'aides à la transition, détaille Franz Fayot (LSAP) dans une réponse parlementaire. En comparaison, ce chiffre se monte à «50,18 millions d'euros» entre 2018 et 2020.
Au total, le ministère a déclaré recevables 63 demandes d'aides depuis 2018, date d'entrée en vigueur de la loi sur la protection de l'environnement. Un chiffre qui cache en réalité «une panoplie de mesures» nécessitant parfois plusieurs années avant d'être instaurées, précise le ministre.
La majorité des projets présentés concernent la production d'énergie renouvelable et l'efficacité énergétique. Mais Franz Fayot regrette toutefois que les sociétés du Grand-Duché ne se préoccupent pas plus de «l'anticipation des normes». Référence directe au plan national Energie Climat qui vient de fixer à chaque secteur économique des objectifs précis. Le but: diminuer de 55% les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030.
Pour encourager cette démarche, et plus globalement les demandes d'aides à la transition écologique, le Luxembourg plaide auprès de la Commission européenne pour «une simplification administrative de l'analyse des dossiers», mais aussi pour «l'ajout de nouveaux types d'aides». Le ministre de l'Economie mentionne notamment les projets relatifs à l'économie circulaire et à la mobilité propre.