L'Horesca demande plus de compensations
Les représentants de l'hôtellerie-restauration ont envoyé un courrier au gouvernement réclamant de nouvelles aides. Une bouteille à la mer pour un secteur touché, mais qui ne veut pas couler.
Pas certain encore que les bars et restaurant puissent reprendre leur service le 15 décembre. © PHOTO: Anouk Antony
Il est des images qui font mal. Celles du weekend dernier montrant des rues et des magasins pris d'assaut ont eu le don de mettre en colère les représentants du secteur de l'hôtellerie-restauration. Car dans le même temps, eux recevaient des rappels de cotisations sociales et d'arriérés de TVA dont le paiement avait été retardé. A ajouter au malaise de la fermeture administrative imposée jusqu'au 15 décembre (minimum), la situation a donc déclenché la colère de l'HORESCA.
Et la fédération nationale des hôteliers, restaurateurs et cafetiers du Grand-Duché a pris sa plume pour exiger du gouvernement «qu’il mette en oeuvre une politique cohérente pour aider notre secteur». Et d'insister notamment sur l'urgence à ce que la Chambre vote la loi d’aide portant sur les coûts non couverts (loyer, énergie). «L’État doit même prendre en charge pendant la fermeture ordonnée des entreprises par décision administrative l’intégralité de ces coûts fixes».
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Par ailleurs, il est demandé aux ministres concernés de prolonger d'un an la validité des bons de réduction de 50€ devant soutenir le secteur hôtelier. Un moratoire (sans intérêts) des paiements des dettes aux administrations publiques (Sécurité sociale, TVA) devrait aussi être mis en place, estiment les professionnels d'un secteur reconnu comme vulnérable. Cela avec adaptation à la capacité financière réelle des entreprises.
De plus, l'HORECA invite les politiques à adopter une «mesure similaire au chômage partiel» en faveur des apprentis afin de ne plus discriminer les entreprises qui forment des jeunes. Enfin, à compter du 1er janvier 2021, patrons de bars et propriétaires de lieux de restauration plaident pour un retour au taux de TVA réduit. Soit 3% de taxe sur la valeur ajoutée perçue sur tous les produits et services de notre secteur.