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L'OGBL conserve sa mainmise sur la Chambre des salariés

La publication, dimanche, des résultats définitifs des élections sociales confirme la majorité du syndicat au sein de l'organe représentatif des salariés et des pensionnés. Il perd en revanche trois sièges par rapport à 2013, dans un contexte de recul de la participation.

En obtenant 35 sièges à la Chambre des salariés, l'OGBL y reste la principale force, même si le syndicat y perd trois délégués par rapport à 2013.

En obtenant 35 sièges à la Chambre des salariés, l'OGBL y reste la principale force, même si le syndicat y perd trois délégués par rapport à 2013. © PHOTO: Lex Kleren

Avec 35 délégués sur 60, l'OGBL reste encore et toujours l'organisation syndicale la plus puissante à la Chambre des salariés. Selon les résultats officiels publiés dimanche par le ministère du Travail, il obtient près de deux fois plus de sièges que le LCGB (18), et loin devant l'Aleba (4), la FNCTTFEL (2) et Syprolux (1).

Un résultat positif qui doit toutefois être nuancé puisque l'OGBL voit son nombre de délégués reculer par rapport à 2013 - année où le syndicat avait obtenu 38 sièges - avec une participation globale en recul. Si 36% des salariés s'étaient exprimés en 2008 et 35,6% en 2013, ce taux chute à 32,6% en 2019, selon les chiffres officiels.

Dans les faits, l'OGBL reste majoritaire dans cinq des neuf groupes représentés à la Chambre des salariés, à savoir ceux de la sidérurgie (groupe 1), de la construction (groupe 3), des services (groupe 5), de l'administration publique (groupe 6), de la santé et de l'action sociale (groupe 7) et des pensionnés (groupe 9).

L'Aleba sous la barre des 50%

Parmi les enjeux de ces élections sociales 2019 figurait la nouvelle répartition des forces au sein du secteur financier. Avec 49,22% des suffrages obtenus dans le groupe 4, l'Aleba reste le premier syndicat du secteur et décroche quatre sièges à la Chambre des salariés. L'OGBL, pour sa part, y perd un siège avec 31,58% des suffrages, tandis que le LCGB conserve son siège (19,20%).

«Nous sommes déçus d'enregistrer un score en baisse dans un contexte d'une participation moindre, mais nous sommes heureux de rester le premier syndicat de la Place, loin devant ceux qui prédisaient notre effondrement», assure Laurent Mertz, secrétaire général de l'Aleba, contacté dimanche par wort.lu.

Reste qu'en passant sous la barre des 50%, l'Aleba pourrait perdre la représentativité sectorielle et donc la possibilité de signer seul une éventuelle nouvelle convention collective. Une hypothèse qui devra être tranchée par le ministère du Travail dans les jours à venir. Pour rappel, en 2013, le syndicat avait maintenu de justesse sa représentativité en obtenant 50,39% des voix.

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