L'OGBL demande 25% de télétravail pour tous
Alors qu'un accord entre les autorités luxembourgeoises et allemandes fait état d'une prolongation du travail à domicile jusqu'au 31 décembre, le syndicat luxembourgeois soulève un problème. Tous les salariés ne seraient «pas traités de manière équitable».
Selon l'OGBL, l'accord passé avec l'Allemagne «exclut les travailleurs frontaliers dont le contrat de travail prévoit déjà le télétravail». © PHOTO: Shutterstock
(DH) - Tous les travailleurs frontaliers sont désormais fixés. Qu'ils fassent la navette depuis la France, la Belgique et l'Allemagne, tous pourront travailler depuis chez eux jusqu'au 31 décembre, tout en restant imposables au Luxembourg. Mais tous ne seraient pas traités sur un même pied d'égalité, selon l'OGBL. Le premier syndicat du pays, fort de 70.000 militants, dénonce des disparités de traitement du côté allemand et invite le ministère des Finances à autoriser l'ensemble les frontaliers à prester 25% du temps de travail depuis leur domicile.
Selon l'OGBL, l'accord conclu entre le Luxembourg et la république fédérale «exclut les travailleurs frontaliers dont le contrat de travail prévoit déjà le télétravail». En clair, ces salariés seront imposés par l'Allemagne s’ils dépassent le seuil de 19 jours de télétravail durant l'année 2020.
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«Pourquoi une telle différence de traitement?», se demande l'OGBL. «Les frontaliers allemands qui pratiquaient déjà le télétravail avant le 11 mars sont-ils vaccinés contre le covid-19?» De l'avis du syndicat, «cette clause va à l'encontre de toutes les mesures sanitaires préconisées par les deux Etats. «Elle pousse même les dits salariés à s'exposer, et à exposer leurs collègues de travail à la maladie.»
En conséquence, l'OGBL demande à Pierre Gramegna, le ministre des Finances, de revoir cet accord «pour que tous les salariés frontaliers allemands bénéficient de la suspension du seuil de 19 jours à partir du 11 mars, et ce, jusqu'à la fin de la pandémie».
Par ailleurs, et en écho à une revendication déjà énoncée depuis 2015, l'OGBL demande également à Pierre Gramegna, «de mettre tout en œuvre pour que tous les salariés frontaliers se voient autorisés à prester 25% du temps de travail depuis leur domicile». «Ceci dans un souci d'équité fiscale entre les salariés dans les entreprises luxembourgeoises et en respect du règlement européen qui coordonne la sécurité sociale».