Virgule
Santé

L'Uni dresse un bilan positif des études en médecine

Le bachelor en médecine créé en 2020 est dans sa troisième année d'existence révolue et verra bientôt diplômés ses premiers étudiants de dernière année. L'occasion de faire le bilan d'un cursus mandaté par le gouvernement.

La poursuite d'étude des futurs diplômés de troisième année est assurée grâce à des partenariats avec des universités françaises et belges.

La poursuite d'étude des futurs diplômés de troisième année est assurée grâce à des partenariats avec des universités françaises et belges. © PHOTO: Megane Kambala

Journaliste

Si ce mardi 21 mars a été l'occasion de présenter les quatre nouveaux bachelors en sciences infirmières, c'était aussi été le moment idéal pour revenir sur les conclusions qu'il est déjà possible de tirer du bachelor en médecine.

Lire aussi :L'Uni a présenté quatre nouveaux bachelors en sciences infirmières

La formation a, en effet, accueilli ses premiers étudiants en 2020 et connaît un succès grandissant. D'après Gilbert Massard, le directeur des études médicales, ce «point d'étape opéré trois ans après l'ouverture du cursus permet de souligner que la toute première promotion de troisième année sera diplômée cette année et quittera l'Uni à l'automne.»

Une promotion qui est d'ailleurs composée de treize étudiants, là où ils étaient environ 130 en première année en 2020. Une moyenne stable pour les trois promotions de première année jusqu'ici, un chiffre qui retombe à une trentaine en deuxième année.

La discipline est exigeante, mais le directeur des études l'affirme, l'«un des facteurs qui permet d'optimiser le nombre d'étudiants qui passent la première année est sans conteste la mise en place du tutorat, où les élèves de deuxième et de troisième année interviennent pour aider les premières années à préparer leurs examens».

Le taux d'échec n'est bien évidemment pas le seul facteur en cause du nombre décroissant d'étudiants une fois passé ce cap de la première année, puisque certains choisissent volontairement de poursuivre leurs études ailleurs, notamment en France et en Belgique, sachant que dans les cas, il n'existe ni master ni doctorat en médecine proposés à l'Uni.

«Il y a deux ans, en septembre 2021, 29% des étudiants ont choisi de poursuivre leur deuxième et troisième année à Luxembourg, ce n'était donc pas tout à fait un tiers, mais l'année d'après, plus de la moitié ont choisi de rester. Une belle preuve de confiance de la qualité de notre offre de formation.»

Simulation et insertion professionnelle précoce

Une formation que Gilbert Massard caractérise comme «basée essentiellement sur l'acquisition de compétences, déclinée en trois piliers: le savoir, le savoir-faire, et le savoir-être».

Un parcours universitaire qui permet donc «une transition progressive, avec les deux premiers semestres où l'on va parfaire ses connaissances et mettre à niveau les sciences fondamentales, puis une deuxième et une troisième année, toutes deux consacrées à l'approfondissement et à la progression, par exemple pour acquérir des connaissances en matière de signes et de symptômes».

Tout ceci est la preuve que l'Uni n'est pas seulement l'université du Luxembourg, mais surtout une université pour le Luxembourg.
Claude Meisch, ministre de l'Enseignement supérieur

Le volet communicationnel n'est pas ailleurs pas négligé, puisqu'une «attitude professionnelle, des qualités de communication sont abordées en tant que compétences transversales, ainsi qu'une introduction à la lecture critique d'articles de revues médicales au dernier semestre de la troisième année».

«Ce qui est attractif chez nous, c'est réellement cette insertion professionnelle progressive, permise d'une part, grâce à notre unité de simulation, le tutorat et d'autre part, par les stages et échanges en milieu hospitalier et chez des médecins généralistes.»

Une collaboration avec les professionnels du milieu pour laquelle le ministre de l'Enseignement supérieur Claude Meisch (DP) a témoigné toute sa reconnaissance, saluant le Lycée technique pour profession de santé, la Fédération des hôpitaux luxembourgeois, la COPAS, l'Association nationale des infirmières et infirmiers du Luxembourg, ainsi que le ministère de la Santé.

«Tout ceci est la preuve que l'Uni n'est pas seulement l'université du Luxembourg, mais surtout une université pour le Luxembourg. La réorganisation de la formation des professions de santé est un investissement dans la qualité et témoigne de l'importance que le gouvernement accorde à ces secteurs. Elles permettront de former davantage de professionnels pour répondre à la demande croissante du pays au regard de la pérennisation d'un système de santé qualitatif et efficace.»

Des décisions stratégiques pour l'avenir dont il faudra attendre le développement pour en mesurer les effets, dans la mesure où les programmes d'études spécialisées en médecine générale, neurologie et en oncologie médicale n'ont débuté qu'en 2021. Quant à savoir si un CHU (Centre hospitalier universitaire) était au programme, la réponse du ministre a été sans appel: ce n'est pas à l'ordre du jour.

Sur le même sujet

Sur le même sujet