La future skyline des «Rout Lëns» se dévoile
Situés en bordure de la frontière française, les 10,5 hectares de l'ancienne friche industrielle doivent se transformer en nouveau quartier écologique. Les premiers des 3.000 habitants attendus à deux pas du centre-ville d'Esch-sur-Alzette, doivent emménager d'ici 2024-2025.
Pensés comme «un quartier stratifié», les Rout Lëns doivent s'intégrer «dans un nouveau cycle de l'histoire eschoise» via notamment la présence de quatre hectares d'espaces verts. © PHOTO: Crédit: Iko Real Estate
Quatre décennies après la fin de l'activité sidérurgique, le site des «Lentilles Terres-Rouge» - «Rout Lëns» en luxembourgeois - s'apprête à revivre. A l'image de la dizaine de friches du sud du pays qui doivent être réhabilitées, les 10,5 hectares regroupés en forme de lentille accueilleront un nouveau quartier qui doit, à terme, héberger quelque 3.000 nouveaux habitants. Mais contrairement aux sites de Belval ou d'Esch-Schifflange, la transformation se fera sous la houlette d'un promoteur privé. En l'occurrence Iko real estate de l'homme d'affaires Eric Lux.
La métamorphose du site, laissé en l'état depuis 1977 alors que situé à proximité immédiate du centre-ville d'Esch-sur-Alzette, se fera selon trois axes principaux, selon le masterplan qui sera officiellement présenté ce samedi. A savoir, «une allée de la culture industrielle», un «quartier stratifié» et enfin «un sentiment végétal», selon les termes du promoteur immobilier.
Autrement dit, la présence d'un axe central qui doit structurer la desserte intégrale du nouveau quartier, la présence de bâtiments de différentes hauteurs, dont deux tours de 60 mètres de hauteur, et la présence d'un total de quatre hectares d'espaces verts. Autant d'éléments qui doivent permettre de faire sortir de terre un quartier qui se veut écoresponsable et s'inscrire «dans un nouveau cycle de l'histoire eschoise».
Voué à faire grandir la population de la Métropole du fer, le futur ensemble sera composé d'un mélange de logements, de commerces et de bureaux. Sans oublier un groupe scolaire qui doit comprendre une école, une maison-relais, une crèche et un gymnase. Si de nouveaux bâtiments doivent sortir de terre, dont 128.300 m2 bruts de logements et 9.000 m2 bruts de bureaux, des anciens seront conservés.
Ce sera notamment le cas de la Halle des soufflantes, bâtie vers 1900, l'ancien entrepôt baptisé «bâtiment TT» ou bien encore d'un ancien poste d'aiguillage. Ce qui doit représenter 9.100 m2 bruts de patrimoine culturel réhabilité, et dédié notamment à des activités sportives.
Pour permettre l'intégration de ce nouveau quartier dans le tissu urbain de la deuxième ville du pays, le masterplan prévoit de faire la part belle à la mobilité douce. A savoir que le quartier sera traversé non seulement par la future piste cyclable qui doit relier Luxembourg-Ville à Belval, mais aussi intégré dans le futur système de bus à haut niveau de service transfrontalier.
Et ce, via la création d'un arrêt situé «à mi-hauteur du site», selon le communiqué officiel qui doit permettre une connexion non seulement vers la gare d'Esch, mais aussi avec le tram rapide qui desservira le futur quartier Alzette. Avec pour finalité la suppression du passage à niveau actuel qui empêche, à l'heure actuelle, la desserte efficace du site.
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Selon le calendrier avancé par Iko, les travaux de viabilisation du site doivent débuter en 2022. En même temps que ceux dédiés à la réhabilitation du «bâtiment TT» visant à en faire une «Maison du projet» et le début de la commercialisation du site. Les livraisons des premiers logements sont annoncées pour «2024-2025» et doivent s'étendre jusqu'en 2030.
Pour mémoire, d'ici 2040, le sud du pays devrait connaître une forte hausse de sa population, puisque pas moins de 20.000 nouveaux habitants sont attendus sur l'ensemble des anciennes friches industrielles amenées à être réhabilitées.