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La première victime du covid décédait il y a un an

Deux semaines après le signalement du premier cas d'infection au Luxembourg, le pays enregistrait officiellement le premier décès d'une personne positive au coronavirus, le 13 mars. 365 jours plus tard, les conséquences de la pandémie restent encore d'actualité.

Désormais entré dans les moeurs, le covid continue d'impacter le quotidien du Luxembourg depuis un an.

Désormais entré dans les moeurs, le covid continue d'impacter le quotidien du Luxembourg depuis un an. © PHOTO: AFP

«Je me souviens très très bien de l'annonce du premier décès, ça a été un choc pour moi et devoir l'annoncer en tant que ministre de la Santé a été très très dur». Un an après le décès de la première victime du covid, Paulette Lenert (LSAP) assure auprès du Luxemburger Wort être marquée par cet événement qui «a rendu la situation indéniable». Un an plus tard, la situation reste tout aussi prégnante, puisque la situation reste encore et toujours marquée par les conséquences du virus. Tour d'horizon.

  • Qui sont les victimes?

Officiellement, le pays compte 688 victimes décédées après avoir contracté le virus. Très majoritairement des personnes âgées de plus de 70 ans, selon les statistiques officielles qui évoquent près de neuf cas sur dix, les personnes les plus à risque restant les plus de 79 ans qui représentent 67,8% des victimes.

Toutefois, les quelque 2.880 infections actives recensées touchent principalement la population active puisque les tranches d'âge comprises entre 25 et 54 ans enregistrent les plus forts taux d'infections. La présence des variants, plus contagieux, se remarque également parmi les plus jeunes et circulent notamment dans les établissements scolaires.

  • Vers une troisième vague?

Depuis le 1er mars, le pays a enregistré non seulement 42 décès, mais affronte également une hausse des hospitalisations. Encore sous la barre des 100 patients au début du mois, le nombre de personnes présentes dans les hôpitaux car positives au covid-19 flirte désormais avec la barre des 130 cas. Dont plus de 30 dans les différentes unités de soins intensifs du pays, tendance à la hausse. Pour rappel, le «record» enregistré au cours de la deuxième vague était de 50 patients dans les unités spécialisées.

  • Quid de la vaccination?

Initiée le 28 décembre dernier, la campagne d'injection des vaccins concerne à ce jour quelque 54.900 personnes. Malgré les doutes concernant un lot du sérum produit par AstraZeneca, l'adhésion de la population au dispositif sanitaire reste importante. La stratégie du gouvernement de donner la priorité aux soignants afin de créer un premier bouclier sanitaire, puis les personnes vulnérables avant le reste de la population ne fait pas de vague. Seule exception notable, la polémique née de la vaccination indue de trois membres du conseil d'administration des hôpitaux Robert-Schuman, de personnels du Centre hospitalier du nord à Ettelbruck et d'Henri Grethen, président du conseil d'administration des Hospices civils de la Ville.

Vendredi, à la Chambre, lors du débat sur le vote de la dixième loi covid, la ministre de la Santé a indiqué que la troisième phase de vaccination débuterait «la semaine prochaine». Les personnes âgées entre 70 et 74 ans devront donc recevoir prochainement leur invitation à se rendre dans les différents centres de vaccination.

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