La réforme constitutionnelle pose toujours problème
Le CSV bloque désormais clairement la réforme constitutionnelle en réclamant un référendum consultatif, contre l'avis de la majorité gouvernementale. A défaut d'accord, les travaux sur le texte ont été ajournés jusqu'à la rentrée.
Léon Gloden et Martine Hansen (CSV) ont de nouveau défendu la position de leur parti. © PHOTO: Guy Jallay
(PJ avec Danielle SCHUMACHER) - La réunion de ce mercredi de la Commission des affaires institutionnelles n'aura pas permis à la majorité DP-Déi Gréng-LSAP de convaincre le CSV d'adhérer à son projet de nouvelle réforme de la Constitution. Aucun accord n'a pu être trouvé. Les chrétiens-sociaux ont stoppé les travaux sur cette modification politique majeure grâce à leur minorité de blocage. Les travaux reprendront après les congés d'été.
«Le CSV devrait utiliser les vacances et revenir en soi pour retrouver la vertu», déclarait à l'issue des débats un Eugène Berger (DP) déçu. De son côté, Josée Lorsché (Déi Gréng) espérait que les chrétiens-sociaux allaient «revenir à la raison» et, encore approuver le texte «rédigé dans un large consensus».
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Le Président de la Commission constitutionnelle, Alex Bodry (LSAP), se montre cependant plus sceptique.«Il ne sera pas facile de surmonter le blocus.» Bodry a déjà introduit certains changements en vue de la consultation qui doit débuter cet automne. En fonction du résultat de la campagne, il n’exclut pas des modifications spécifiques de ce texte.
Dans ce bras de fer, le CSV reçoit le soutien de l'ADR. Le parti préconise également un référendum consultatif.
Les Pirates souhaitent un ajustement
Marc Baum (Déi Lénk) ne s'affiche pas hostile à cette proposition. Cependant, il rejette la nouvelle Constitution dans son ensemble, car à ses yeux pas d'une «nouvelle Constitution, mais seulement d'un texte révisé».
Enfin, Sven Clement (Piraten) affirme, lui, vouloir «sauver la Constitution et la mettre aux voix», à condition bien sûr que le texte soit ajusté si nécessaire après le débat de consultation.