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Plan local de sécurité

La rue de l'Alzette à Esch doit être équipée de caméras de sécurité

Le plan local de sécurité a été présenté mercredi. Des caméras de surveillance seront installées à huit endroits d'Esch.

Le bourgmestre Georges Mischo (au centre) et le ministre de la Sécurité intérieure Henri Kox (2e de gauche) ont présenté mercredi le nouveau plan de sécurité.

Le bourgmestre Georges Mischo (au centre) et le ministre de la Sécurité intérieure Henri Kox (2e de gauche) ont présenté mercredi le nouveau plan de sécurité. © PHOTO: Guy Jallay

Le centre-ville d'Esch ne jouit pas forcément de la meilleure réputation. Le bourgmestre Georges Mischo (CSV) le sait bien: «Le thème de la sécurité est ici sur toutes les lèvres, aussi bien chez les personnes âgées que chez les jeunes». En septembre dernier, il avait donc annoncé un plan local de sécurité, qui a été officiellement présenté mercredi matin.

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L'objectif est clair: «Nous ne voulons plus tolérer qu'un sentiment d'insécurité règne dans notre centre-ville», explique Mischo. La commune et d'autres acteurs ont travaillé pendant sept mois sur le plan local de sécurité, qui est prévu pour une durée de quatre ans. Il en est ressorti 49 mesures.

Des caméras de sécurité sur huit sites

Elles vont d'un travail de prévention renforcé auprès des jeunes à la pièce maîtresse du projet: l'installation de caméras de sécurité. Celles-ci seront installées à huit endroits différents à Esch et permettront de garder un œil sur ce qui se passe. Outre les emplacements initialement prévus sur les places de l'Hôtel de ville et de Brill ainsi qu'à la gare, des caméras de surveillance seront également installées dans la rue de l'Alzette, la rue Zénon Bernard, la rue Saint-Vincent, la place Boltgen et la place Saint-Michel. Il est toutefois important de garder une certaine proportionnalité. «Nous ne voulons pas devenir une ville de surveillance», a déclaré M. Mischo.

Une demande correspondante pour l'installation des caméras a été transmise au ministère compétent pour la Sécurité intérieure. «Nous espérons maintenant que les caméras de surveillance seront mises en service le plus rapidement possible, a expliqué le bourgmestre. Si cela ne tenait qu'à nous, les caméras seraient déjà installées demain». En tout cas à Esch, on souhaite éviter des retards comme à Differdange.

Désaccord sur l'utilité des caméras de sécurité

Il semble toutefois qu'il y ait encore des désaccords sur l'utilité de telles caméras. Alors que Georges Mischo a surtout souligné la possibilité d'élucider des délits grâce aux caméras, le ministre de la Sécurité intérieure, Henri Kox (déi gréng), ayant assisté à la présentation, a plutôt minimisé leur utilité. «Les caméras ne font que déplacer le problème, il faut donc prendre des mesures supplémentaires», a déclaré M. Kox.

Les caméras aident certes à élucider les délits, mais ne les empêchent pas, a expliqué le politicien des Verts en se référant à la situation de la gare de la capitale, où des caméras de surveillance sont déjà installées depuis un certain temps.

Le nouveau commissariat se fait attendre

Mercredi, il a également été question du futur commissariat de police d'Esch. Celui-ci devrait, tout comme la nouvelle fourrière pour le sud du pays, être construit près du rond-point Raemerich. Mais il n'y a toujours pas de date précise pour sa réalisation. «Il serait optimiste de penser que le commissariat verra le jour dans cinq ans», a déclaré le ministre à ce sujet.

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Le commissariat existant du boulevard John F. Kennedy, qui a visiblement pris de l'âge, sera lui transformé. Il devrait rester en place même après l'achèvement du nouveau commissariat. «Nous voulons que la police conserve une présence physique dans le centre», a expliqué le directeur régional de la police Tom Didlinger.

Henri Kox a par ailleurs laissé entrevoir mercredi l'arrivée de nouveaux fonctionnaires de police. Il a fait référence aux vagues actuelles d'embauche et de formation. Dans les années à venir, de nombreux nouveaux fonctionnaires devraient donc venir grossir les rangs de la police. Mais on ne sait pas encore combien d'entre eux viendront à Esch.

Cet article a été publié initialement sur le site du Luxemburger Wort. Traduction: Pascal Mittelberger.

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