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Lydie Polfer

«La situation du quartier Gare est très préoccupante»

Moins de 48 heures après l'incident qui a opposé deux individus à une équipe de gardiennage payée par la Ville samedi soir avenue de la Gare, la bourgmestre de la capitale défend son choix de recourir à une société privée pour assurer l'ordre public. Et renvoie la balle au gouvernement.

En conférence de presse, Lydie Polfer a réitéré son discours sécuritaire face à ce que la bourgmestre considère comme «des provocations de la part de personnes bien connues des services de police».

En conférence de presse, Lydie Polfer a réitéré son discours sécuritaire face à ce que la bourgmestre considère comme «des provocations de la part de personnes bien connues des services de police». © PHOTO: Christophe Olinger

Quoi qu'en pense Henri Kox (Déi Gréng), ministre de la Sécurité intérieure, la sécurité dans le quartier Gare et à Bonnevoie restera assurée en partie par une société privée de gardiennage. Du moins «jusqu'au 1er novembre», a assuré lundi Lydie Polfer (DP). Car pour la bourgmestre de la capitale, «il n'est aucunement question de céder face aux provocations de personnes bien connues des services de police», en référence à l'incident survenu samedi soir le long de l'avenue de la Gare.

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Pour l'élue, le fait qu'une personne interpellée ait été mordue par un chien d'attaque d'une équipe de G4S illustre surtout le fait que «la situation du quartier Gare est très préoccupante» et qu'il est grand temps «de donner à la police les moyens humains, matériels et légaux» d'agir «pour baisser le niveau d'insécurité» dans cette partie de la capitale. En clair, d'augmenter les effectifs de fonctionnaires, de mettre en place plus de caméras de vidéosurveillance et de les autoriser à expulser les personnes présentes dans les halls d'immeuble. Comprenez principalement les dealers et les toxicomanes.

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Un discours musclé en direction des habitants de la capitale à deux ans des élections communales et du gouvernement, prié d'agir «après un nombre incalculable de réunions en commission et deux débats à la Chambre», rappelle la bourgmestre. Assurant «ne pas être naïve» et «savoir qu'une société sans drogue ni violence n'existera jamais», Lydie Polfer entend donc «ne pas baisser les bras» et renvoie la responsabilité au gouvernement. Ce dernier aura l'occasion de revenir sur ce thème dès mercredi matin, lors d'une commission de la Sécurité intérieure demandée par Piraten et déi Lénk.

Quid du chien incriminé?

Pour Laurent Jossart, managing director de G4S Luxembourg, le berger allemand ayant mordu la personne interpellée «ne participera plus à des patrouilles pendant un certain temps», même si ce dernier n'«aurait fait que défendre son maître dans une atmosphère très agitée». Aucun détail quant à l'avenir du maître-chien n'ayant pas réussi à maîtriser son animal n'a été donné. Seule l'indication qu'il «n'a jamais connu d'autre incident» a été précisée.

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