Laurent Mosar attend plus de transparence de la Cour
Le député CSV regrette que le rapport Waringo, sur le fonctionnement interne de la Cour grand-ducale, ait été mis sur la place publique sans aucun commentaire du gouvernement.
Revoir le rôle du conjoint ou de la conjointe du chef de l'Etat, fait partie des recommandations du rapport Waringo. © PHOTO: Chris Karaba
(pj avec jt) - Publié vendredi, le "rapport Waringo" a soulevé, lundi matin au micro de RTL, la première réaction politique officielle. Ainsi, l'ancien président de la Chambre, Laurent Mosar (CSV) a appelé à une mise en œuvre rapide des recommandations faites dans le document de 44 pages. Au passage, l'échevin aux Finances de la capitale n'a pas hésité à qualifier d' «excellent rapport avec des propositions concrètes» le travail rédigé par l'ancien directeur de l'Inspection générale des finances (IGF).
D'ailleurs, Laurent Mosar constate qu'au-delà des éventuelles polémiques, le rapport contient nombre de mesures qui pourraient être «mises en œuvre sans problèmes majeurs». L'élu se prononçant pour plus de transparence de la part de la famille grand-ducale sur la gestion faite des fonds publics. Une somme qui dépasse la seule enveloppe des 10,6 millions d'euros votée pour 2020. «Il doit être clairement visible pour les citoyens ce qu'il advient de l'argent que la Cour grand-ducale reçoit de l'État par le biais de la Constitution. La Cour doit également se conformer au droit du travail.»
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De plus, le parlementaire chrétien-social a indiqué combien il conviendrait de reconsidérer la fonction «purement représentative» du conjoint du chef d'État en exercice. Le rôle de la grande-duchesse Maria Teresa dans la gestion quotidienne de la Cour ayant été pointé du doigt dans le rapport.
Le ministre d'Etat a transmis la patate chaude à la Chambre
Laurent Mosar a profité de l'antenne pour adresser quelques piques au Premier ministre, Xavier Bettel (DP). S'interrogeant sur certaines attitudes du chef du gouvernement qui aurait attendu plus que de raison avant de missionner un observateur à la Cour, alors que normalement depuis 2016 chaque nomination à un poste élevé aurait dû être soumise au ministère d'Etat. Ce dernier aurait attendu finalement que 51 employés quittent leur emploi (juste entre 2014 et 2019) avant de réagir l'été dernier.
Le parlementaire d'opposition regrette également que le rapport Waringo ait été mis en pâture publiquement, vendredi, sans autre explication. Si mercredi, le document sera discuté en commission à la Chambre, Laurent Mosar estime la manière de faire cavalière : «Le ministre d'Etat a transmis la patate chaude à la Chambre qui devra maintenant s'en occuper», a -t-il critiqué. «Ce n'est pas ainsi que cela fonctionne. Nous demanderons donc au ministre d'État, mercredi, d'expliquer comment le gouvernement entend traiter les conclusions formulées par Jeannot Waringo».