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Le bras de fer continue dans l'affaire Schleck

Le Syndicat Professionnel de la Force Publique démonte les arguments du général Duschène. L'objectif pour l'état-major, estime le syndicat, «était uniquement de bouger de son poste au BIA» l'adjudant-chef Schleck, à cause de son engagement syndical.

© PHOTO: Steve Eastwood

(MF) – Après la mise au point du général Duschène qui assurait le 11 décembre [en exclusivité sur wort.lu] ne pas avoir muté d'office l'adjudant-chef Schleck en raison de son activisme syndical, le Syndicat Professionnel de la Force Publique (SPFP) contre-attaque, sans détour.

Lire aussi :Le général Duschène contre-attaque

Christian Schleck, le président du Syndicat Professionnel de l'Armée Luxembourgeoise (SPAL) «a uniquement manifesté son désaccord le plus exprès et ferme pour la désaffectation de son poste au Bureau d'Information de l'Armée (BIA) alors qu'il sait dès le départ que c'est fait à cause de la gêne provenant de son très fort engagement syndicaliste», martèle le SPFP.

Pour le syndicat, qui avait demandé le limogeage du général, pas besoin de tourner autour du pot: «L'objectif pour l'état-major était uniquement de bouger M. Schleck de son poste au BIA coûte que coûte et rien d'autre».

Sortez les preuves

Reste la question des documents que l'adjudant-chef, aujourd'hui dans la tourmente, aurait signés pour donner son accord avec les mutations proposées. Si le SPFP assure que toutes les affirmations de Christian Schleck «peuvent être prouvées par des écrits», en revanche, «aucune affirmation faite par le chef d'état-major (...) ne peut être prouvée à l'aide d'un seul document quelconque. Ces documents n'existent tout simplement pas». Ce que Romain Wolff, président de la CGFP avait déjà mis en doute publiquement.

Lire aussi : «Le chef d'état-major doit être limogé»

Le communiqué du SPFP révèle que mardi 17 décembre, l'adjudant-chef Schleck a fait signifier une sommation au chef d'état-major afin de voir rendre publics les documents «auxquels il a fait référence à de multiples reprises pour discréditer M. Schleck». A défaut d'une réponse endéans sept jours de la part du général, «une deuxième sommation sera adressée à Monsieur le Ministre délégué à la Défense avec la même demande».

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