Virgule
Finances publiques

Le budget de l'État pour 2023 est voté

Le budget 2023 a été adopté jeudi avec les voix des partis de la majorité. En voici à nouveau les chiffres clés.

Le budget national 2023 a été adopté avec les 31 voix de la majorité. L'opposition a voté contre.

Le budget national 2023 a été adopté avec les 31 voix de la majorité. L'opposition a voté contre. © PHOTO: Marc Wilwert

Après un débat controversé de plusieurs heures sur le budget de l'Etat pour 2023 et la planification financière pluriannuelle, les députés ont adopté, jeudi matin, les deux projets de loi par 31 voix pour et 29 contre. Auparavant, la ministre des Finances Yuriko Backes (DP) et le ministre de l'Economie Franz Fayot (LSAP) ont pris la parole pour réagir aux déclarations et aux reproches de l'opposition.

Lire aussi :Mobilité, énergie, santé... Le budget 2023 passé au crible

Pour 2023, le budget de l'État prévoit, selon la comptabilité luxembourgeoise, des dépenses de 24,2 milliards d'euros (+15,7%) et des recettes de 21,5 milliards d'euros (+10,2%). Les calculs du budget se basent sur les prévisions du Statec, l'institut de la statistique, qui avait initialement tablé sur une croissance économique de 2%, une inflation de 2,8% et une augmentation du marché du travail de 2% également pour 2023. Entre-temps, le Statec a révisé ses prévisions et ne table plus que sur une croissance de 1,5% et une inflation de 3,4% pour 2023.

Dépenses et recettes de l'État

En ce qui concerne les recettes, les impôts directs se taillent la part du lion avec 11,8 milliards d'euros.

Le volume des investissements reste élevé en 2023 : l'État mettra 3,8 milliards d'euros sur la table, en mettant l'accent sur la transition énergétique et numérique. Cela représente une augmentation de 600 millions d'euros par rapport à 2022. 47% du budget de l'État est consacré aux mesures sociales et aux transferts sociaux. Les salaires représentent 23% des dépenses.

En ce qui concerne les recettes, les impôts directs se taillent la part du lion avec 11,8 milliards d'euros. Les recettes via les impôts indirects sont estimées à 9,3 milliards d'euros.

La dette publique atteindra 29,5% en 2026

L'endettement s'élève à 26,3% du produit intérieur brut (PIB) en 2023 et atteindra 29,5% en 2026 selon la planification financière pluriannuelle, soit toujours en dessous de la limite auto-imposée de 30% du PIB.

Le déficit des finances publiques (administration centrale, communes, sécurité sociale) s'élève à 1,8 milliard d'euros en 2023, celui de l'administration centrale étant de 2,8 milliards d'euros. Ce déficit élevé est dû aux paquets d'aide aux citoyens et aux entreprises ficelés depuis 2020, qui pèsent sur les caisses de l'État à hauteur de 5,5 milliards d'euros.

Selon le gouvernement, ces coûts sont également la raison pour laquelle il n'y a pas eu de réforme fiscale. Yuriko Backes a toutefois laissé entrevoir mercredi des allègements fiscaux échelonnés socialement au printemps 2023. Le gouvernement a également annoncé qu'il n'y aurait pas d'augmentation des impôts sur le revenu, «qui s'étendrait jusqu'à la classe moyenne».

Sur le même sujet

Sur le même sujet