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Politique climatique

Le bureau du citoyen pour le climat recherche 100 volontaires

Les résidents et frontaliers souhaitant faire part de suggestions visant à lutter contre le réchauffement climatique ont jusqu'au 19 janvier pour candidater et devenir membres du bureau du citoyen pour le climat.

En septembre dernier, les activistes de Youth for Climate Luxembourg avaient organisé une marche dans la capitale contre l'inaction climatique.

En septembre dernier, les activistes de Youth for Climate Luxembourg avaient organisé une marche dans la capitale contre l'inaction climatique. © PHOTO: Anouk Antony/Luxemburger Wort

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Ils et elles seront au nombre de 100. Soixante délégués et 40 suppléants sont recherchés pour intégrer le «KlimaBiergerRot», le bureau du citoyen pour le climat. Cette institution, dont les premières réunions doivent se tenir fin janvier, vise à recueillir des propositions d'action contre le réchauffement climatique, qui pourraient être intégrées à la politique du gouvernement luxembourgeois.

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A l'image de la Convention citoyenne pour le climat française, le Grand-Duché cherche donc à mettre les résidents au cœur de la lutte contre le changement climatique. Xavier Bettel (DP) avait annoncé la création d'une telle initiative lors de son discours sur l'état de la Nation. Mais les résidents ne seront pas les seuls à pouvoir intégrer le bureau. En effet, lors d'une conférence de presse sur l'initiative, mercredi 5 janvier, le gouvernement a révélé que des travailleurs frontaliers pourraient intégrer les rangs de cette institution.

Mais attention, il ne s'agit pas là de choisir les membres de ce bureau au hasard. Ces derniers doivent correspondre à une série de critères permettant de s'assurer d'une «représentativité maximale de la réalité démographique luxembourgeoise». Pour effectuer ce recrutement, l'institut d'étude de marché TNS-Ilres a été mandaté.

Si un échantillon aléatoire et représentatif de la population recevra une invitation pour siéger au sein du bureau, toutes les personnes intéressées sont d'ailleurs invitées à candidater en ligne avant le 19 janvier. Seul prérequis: être âgé de 16 ans, ou plus. Inclure les jeunes, même ceux qui ne sont pas encore en âge de voter, dans le débat, est une priorité de Xavier Bettel. «Il s’agit de leur avenir», a notamment appuyé le Premier ministre.

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Une fois sélectionnés, le premier rendez-vous des membres se tiendra le 29 janvier, à l'occasion d'une séance d'information. S'ensuivront ensuite six mois chargés de rendez-vous, de débats, de weekends de travail et de séances de validation des comptes-rendus. Car ce bureau n'a pas vocation à devenir pérenne. Son activité prendra fin au mois de juillet.

D'ici là, les membres de cette initiative citoyenne, qui dispose d'un budget d'un million d'euros, œuvreront en faveur d'un consensus social. A travers ces sessions de travail, leur objectif sera d'établir une liste de propositions d'actions ou de mesures concrètes en matière de politique climatique. Si Xavier Bettel a prévenu que les propositions risqueraient de ne pas être mises en œuvre dans leur ensemble, elles seront, en revanche, toutes débattues.

Au total, 15 à 18 séances planifiées durant ces six prochains mois, dont certaines seront ouvertes au public. Les membres du bureau recevront 125 euros de rémunération par session, et à l'issue de ce cycle, leurs propositions feront l'objet d'un débat à la Chambre des députés. L'objectif : inclure ces idées dans la prochaine version du Plan national intégré en matière d’énergie et de climat (PNEC). Ce texte législatif, qui définit les stratégies du Grand-Duché en matière de lutte contre le changement climatique, doit en effet être révisé en 2023.

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