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Le CePT repart en campagne pour la fête nationale

Le Centre de Prévention des Toxicomanies profite des célébrations de la fête nationale pour appeller une nouvelle fois à la responsabilisation des adultes, dans le cadre de la campagne "Keen Alkohol ënner 16 Joer - Mir halen eis drun!". Le centre leur demande de ne pas vendre ni donner d'alcool aux adolescents de moins de 16 ans.

Le Centre de Prévention des Toxicomanies veut combattre la consommation d'alcool chez les jeunes.

Le Centre de Prévention des Toxicomanies veut combattre la consommation d'alcool chez les jeunes. © PHOTO: Guy Wolff

"Tous les ans, lors de la Fête Nationale, les rues sont bondées d'une mixture de toutes les générations, et l'alcool coule à flots". Thérèse Michaelis est directrice du Centre de Prévention des Toxicomanies (CePT). Pour elle, les festivités du 22 juin sont l'évènement idéal pour sensibiliser le public aux dégâts de l'alcool sur les moins de 16 ans.

Le Centre de Prévention utilise le prétexte de cette soirée pour mettre l'accent sur la campagne de prévention "Keen Alkohol ënner 16 Joer - Mir halen eis drun!" mise en place en 2007.

Responsabiliser les adultes

"Le Centre veut responsabiliser les plus grands pour protéger les plus jeunes". Thérèse Michaelis rappelle que la loi luxembourgeoise interdit de vendre, mais aussi de donner de l'alcool aux moins de 16 ans.

Cette année, le Centre de prévention des Toxicomanies a demandé l'appui des cinq communes luxembourgeoises les plus importantes : la capitale, Esch-sur-Alzette, Differdange, Dudelange et Ettelbrück. Les organisateurs des festivités de chaque entité ont dû contacter les responsables de stands.

Le but est d'éviter la vente d'alcool aux plus jeunes. Des affiches orneront tous les points de vente. "Nous voulons faire des adultes présents aux festivités des acteurs responsables", explique la directrice du CePT.

Protéger les adolescents

"Les effets de l'alcool sur les adolescents peuvent être très graves", rappelle Thérèse Michaelis. Les boissons alcoolisées peuvent inhiber les hormones de croissance, empêchant l'enfant de grandir. Ces substances risquent aussi de causer des dégâts au cerveau et à son développement. Et, les enfants sont beaucoup plus vulnérables face aux dépendances.

La campagne cible les adultes. Thérèse Michaelis justifie ce choix : "c'est une question de facilité. Si la campagne était axée sur les adolescents elle aurait été synonyme d'éducation. Comment éduquer une si grande partie de la population? C'est plus facile de responsabiliser les adultes".

Et de rajouter : "Il est trop difficile de changer la mentalité des adolescents lorsque ces enfants voient les plus âgés faire le contraire de ce qu'ils disent".

La campagne au peigne fin

L'impact de la campagne "Keen Alkohol ënner 16 Joer - Mir halen eis drun!", entamée en 2007, est analysé par l'Université de Luxembourg. L'enquête doit déterminer les choses qui fonctionnent et celles qui doivent être changées.

L'étude permettra par exemple de voir si les communes remplissent leur part du contrat et si les jeunes sont informés des riques de l'alcool sur leur santé. Les résultats sont attendus pour l'année prochaine.

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