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Quadripartite de printemps

Le déficit de la CNS se poursuit

Malgré l'augmentation des recettes, un trou de 100 millions d'euros se creuse dans la caisse de la CNS en 2021.

Les améliorations des soins dentaires, déjà annoncées en mai 2021, sont toujours en cours d'élaboration.

Les améliorations des soins dentaires, déjà annoncées en mai 2021, sont toujours en cours d'élaboration. © PHOTO: LW-Archives

Trois sujets étaient à l'ordre du jour de la quadripartite de printemps qui s'est tenue ce mercredi à Mondorf-les-Bains sous la présidence de la ministre de la Santé Paulette Lenert (LSAP) : les mesures Covid, la situation financière de la Caisse nationale de santé (CNS) et l'amélioration des prestations en matière de soins dentaires.

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En 2020 déjà, il avait été convenu que l'Etat rembourserait à la CNS 386 millions d'euros pour les dépenses Covid avancées par la CNS. Il s'agit notamment des congés pour raisons familiales. Une loi spéciale a été votée à cet effet, qui prévoit un financement sur quatre ans : 200 millions d'euros en 2020, puis 62 millions d'euros au cours de chacune des trois années suivantes.

Des recettes plus élevées et des dépenses moins importantes

Au 31 mars 2022, ces coûts (depuis le début de la pandémie) s'élevaient au total à 417,5 millions d'euros. En 2021, les congés pour raisons familiales représentaient 50 millions d'euros. En 2020, il s'agissait de 238 millions d'euros. Au cours des trois premiers mois de cette année, il s'agissait de 11 millions d'euros.

Malgré le soutien de l'État, la CNS affiche un résultat négatif pour 2021. Le déficit s'élève à 55,7 millions d'euros. Ce sont 46 millions d'euros de moins que ce qui avait été calculé dans le budget. Le fait que le déficit soit moins important s'explique par des recettes plus élevées et des dépenses moins importantes que prévu. Les recettes ont été supérieures de 32,4 millions d'euros et les dépenses inférieures de 12,6 millions d'euros.

Une partie des dépenses de Covid doit être prise en charge par la CNS, notamment les tests PCR prescrits par les médecins, les frais d'hospitalisation supplémentaires ou encore l'arrêt de travail des femmes enceintes. Ainsi, en 2021, les dépenses totales de la CNS s'élevaient à 3,632 milliards d'euros. Bien que le développement économique ait été meilleur que prévu initialement, avec une croissance de l'emploi et une augmentation du nombre d'assurés, et que les recettes se soient élevées à 3,576 milliards d'euros, il n'a pas été possible de couvrir les dépenses.

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La réserve passe ainsi de 958,9 millions d'euros en 2020 - soit 25,4 % des dépenses courantes - à 903,2 millions d'euros en 2021 (24,9 % des dépenses courantes).

Pour 2022, un déficit de 48,1 millions d'euros est prévu, ce qui ramènerait la réserve à 855,2 millions d'euros, soit 22,1% des dépenses courantes prévues pour 2022.

Traitements dentaires

Un groupe de travail composé de représentants du ministère de la Sécurité sociale, de la Caisse nationale de santé, des partenaires sociaux, de l'IGSS et de l'Inspection générale des finances doit discuter de pistes pour rééquilibrer la situation financière de la CNS. Les résultats devraient être présentés lors de la quadripartite d'automne.

En ce qui concerne les traitements dentaires, on n'est pas plus avancé, bien que des améliorations aient déjà été annoncées pour l'automne dernier. Comme lors de la quadripartite d'automne, il a été dit que l'on travaillait encore à l'amélioration des prestations. Jusqu'à présent, seul le remboursement du détartrage a été assoupli. Les assurés ont droit à deux traitements par an. Auparavant, il fallait attendre six mois entre deux rendez-vous.

Cet article a d'abord été publié sur wort.lu/de

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