Virgule
Juncker au micro de RTL

« Le gouvernement ne fait pas mieux que le CSV »

Dans l'émission « RTL-Background », le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a commenté les grands thèmes de l'actualité européenne. L'ancien Premier ministre s'est également laissé aller à quelques déclarations personnelles sur la politique luxembourgeoise.

Jean-Claude Juncker à Amsterdam, le 7 janvier

Jean-Claude Juncker à Amsterdam, le 7 janvier © PHOTO: AFP

(CBu – trad. DN) – La crise des réfugiés, l'euro, la liberté de la presse, l'économie mondiale : le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a balayé les grandes thèmes de l'actualité internationale dans l'émission « RTL-Background » ce samedi. A la fin de l'interview, l'ancien Premier ministre a confié ses impressions relatives à la politique nationale.

Taclant son successeur à la tête du gouvernement, M. Juncker estime que la coalition actuelle « ne gouverne pas mieux que le CSV », contrairement à ce qu'elle avait annoncé. « Celui qui dit : "Et hop, maintenant me voilà et je vais tout faire mieux" doit alors le faire, sinon il se fait remballer », a-t-il conclu.

En conséquence, il ne s'est pas montré surpris par la dernière enquête d'opinion défavorable à la coalition tripartite. Voir les partis formant la majorité chuter dans les intentions de vote et le CSV bien se porter dans ces mêmes sondages parle « en faveur du CSV mais également pas contre le bilan de Jean-Claude Juncker ».

Mais M. Juncker voit comme raison principale de l'insatisfaction des électeurs un gouvernement établi « contre le résultat de l'élection » de 2013. Il juge « tout à fait normal » que beaucoup de citoyens puissent s'y opposer, comme certains d'entre eux l'ont montré lors des européennes de 2014. Pour le reste, il n'a pas commenté davantage la politique de la coalition au pouvoir.

M. Juncker a enfin salué la perspective d'un retour de l'ancien ministre des Finances, Luc Frieden, sur le devant de la scène : si ce dernier décide de s'engager à nouveau en politique, « ce serait un enrichissement qualitatif pour le Luxembourg », a conclu M. Juncker, dont M. Frieden était le dauphin.

Sur le même sujet

Sur le même sujet