Le gouvernement reçoit syndicats et patronat ce jeudi
Avant la tenue d'une prochaine tripartite, le gouvernement reçoit ce jeudi les syndicats et le camp patronal pour préparer le «dialogue social de l'automne».
UEL, CGFP, et LCGB lors de la signature du premier accord de la tripartite aux côtés du Premier ministre Xavier Bettel fin avril. © PHOTO: Anouk Antony
Une première rencontre est prévue entre le gouvernement et les syndicats ce jeudi avant la prochaine tripartite. Vendredi dernier, le Premier ministre Xavier Bettel (DP) avait d'ores et déjà annoncé sur son compte Twitter que ces réunions bilatérales se tiendraient cette semaine en vue de préparer le «dialogue social de cet automne». Une réunion est prévue à 9 heures au ministère d'Etat entre le gouvernement et les syndicats, et une autre entre le gouvernement et le patronat.
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Avant de rencontrer le Premier ministre ce jeudi, les syndicats ont déjà prévu de se réunir, selon la CGFP. Le syndicat de la fonction publique n'a pas souhaité faire d'autres commentaires avant la rencontre avec le gouvernement ce jeudi.
Les priorités défendues par le LCGB
Pour Patrick Dury, président du LCGB, il s'agit de faire à cette occasion un bilan de la situation actuelle: «Le gouvernement doit présenter un état des lieux, pas seulement concernant l'inflation, mais également sur la hausse annoncée du gaz ou de l'électricité. Le gouvernement doit dire ce que cela signifie pour la population et les entreprises».
Dans ces discussions avec le gouvernement, le LCGB compte défendre deux priorités: assurer le pouvoir d'achat et les emplois. «Certaines entreprises risquent de rencontrer des difficultés avec la hausse des coûts d'énergie liée à la guerre en Ukraine, ce qui pourrait faire augmenter le nombre de chômeurs», souligne Patrick Dury.
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Quelles mesures le LCGB compte-t-il proposer dans ce contexte ? «Ce sera aux négociations de régler cela en détail», répond l'intéressé. Ce dernier estime qu'il est important de discuter et de travailler ensemble dans cette «grave crise».
L'UEL s'oppose à un nouvel index cette année
De son côté Frédéric Krier, membre exécutif de l'OGBL, note la volatilité de la situation actuelle avec une inflation qui tend à rester élevée. Notons qu'en juillet, l'institut Eurostat avait annoncé que l'inflation avait atteint 8,9% sur un an, du jamais-vu dans la zone euro. Parmi ses revendications, l'OGBL souhaite notamment une hausse de l'allocation de vie chère et une adaptation du barème fiscal à l'inflation. Le syndicaliste ne s'attend pas à des discussions faciles, car «la situation économique est devenue plus compliquée qu'au mois de mars».
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Pour l'OGBL, il n'est pas question de reporter une nouvelle indexation des salaires, si elle devait encore tomber cette année. Pour rappel, lors de la précédente tripartite l'OGBL avait refusé de signer l'accord qui a reporté l'index du mois de juillet pour le remplacer par le crédit d'impôt à l'année 2023.
Interviewé par le journal Le Quotidien ce mardi, Michel Reckinger, président de l'association patronale UEL, considère que même si la situation économique s'est dégradée,«il n'y a pas de raison fondamentale de remettre en question l'accord conclu». Cela signifie donc que le camp patronal souhaite maintenir le principe du versement d'une seule tranche indiciaire cette année.