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Bilan parlementaire

Le LSAP place la justice fiscale en enjeu électoral

Si l'année parlementaire qui s'achève a été principalement marquée par la crise sanitaire et ses conséquences, les socialistes entendent que les deux années restant avant la fin de la législature mettent l'accent sur la redistribution des richesses.

«Nous devons aller chercher l'argent chez ceux qui font partie des gagnants de la crise», clame Georges Engel.

«Nous devons aller chercher l'argent chez ceux qui font partie des gagnants de la crise», clame Georges Engel. © PHOTO: Guy Jallay

(Jmh avec Michèle Gantenbein) - Après le DP lundi, c'était au tour du LSAP de présenter vendredi le bilan de l'année parlementaire. Une année marquée du sceau de la crise sanitaire où les socialistes assurent toujours avoir essayé de «trouver un équilibre entre la protection de la santé et la liberté individuelle». Un exercice d'équilibriste à chacune des quelque 50 versions de la loi covid qui ont toutes «empêché que la crise sanitaire ne se transforme en crise économique», assure Georges Engel, chef de fraction LSAP.

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Si la crise a, pour l'heure, coûté 5,4 milliards d'euros, cette somme «a été correctement investie», clame le chef de file des socialistes à la Chambre. Il ne manque pas d'indiquer que les électeurs assurent être «satisfaits» du travail de la coalition gouvernementale. Référence directe aux résultats du dernier Politmonitor où les électeurs accordent un soutien à hauteur de 85% et continuent de plébisciter Paulette Lenert.

Moins populaire, l'idée d'une taxe covid dédiée aux gagnants de la crise reste toujours l'un des chevaux de bataille du LSAP. Avec une idée simple sur le papier: «Nous devons aller chercher l'argent chez ceux qui font partie des gagnants de la crise», clame Georges Engel qui précise que cette nouvelle taxation s'ajouterait «aux impôts qu'ils paient de toute façon sur leurs bénéfices».

Même démarche en ce qui concerne la volonté affichée de mettre en place une réforme fiscale avant la fin de la législature qui doit surtout bénéficier à «ceux qui sont les plus exposés au risque de pauvreté», à savoir «les familles avec des enfants et les jeunes actifs», selon le chef de fraction. L'idée de mettre en place un impôt sur la fortune reste également d'actualité pour les socialistes qui souhaitent cibler les personnes gagnant «deux millions d'euros ou plus», tout comme celle d'introduire une taxe sur la spéculation immobilière.

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Si pour l'heure ces idées restent globalement vagues, elles devraient être détaillées à l'automne dans le cadre du débat parlementaire sur la justice fiscale, initié par le LSAP. Car, Georges Engel en est persuadé, «la justice fiscale sera l'un des grands thèmes de la campagne électorale de 2023».

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