Le Luxembourg décroche un siège à l'ONU
Pour la première fois de son histoire, le Grand-Duché a été nommé membre du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies jeudi. Tour d'horizon des objectifs de cette annonce prestigieuse.
Jusqu'en 2025, le Luxembourg siégera au sein du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, organisation qui se réunit trois fois par an à Genève. © PHOTO: AFP
(Jmh avec Michael Mertens) - A partir de janvier 2022, et pour trois ans, le Luxembourg siégera au sein du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies. Au même titre que la Finlande, le Grand-Duché a été admis jeudi à New York avec une très large majorité puisque 180 des 193 pays votants ont donné leur accord pour cette entrée dans le cercle des pays chargés de «renforcer la promotion et la protection des droits humains dans le monde». Les Etats-Unis, autre pays candidat, n'ont obtenu que 168 voix.
«Nous n'avons jamais été membre du Conseil auparavant, c'est pourquoi je suis très heureux», assure jeudi Jean Asselborn (LSAP) contacté par le Luxemburger Wort immédiatement après l'élection de New York. Une satisfaction d'autant plus grande que cette annonce officielle intervient après de nombreux échecs, la première candidature ayant été soumise en 2013.
Pour le ministre des Affaires étrangères, les priorités de cette nouvelle mission internationale consisteront notamment au soutien et la défense de l'État de droit et de ses partisans, puisque «nous constatons dans de plus en plus de pays que des pressions sont exercées sur la société civile», en référence à la multiplication des menaces, des arrestations voire des actes de torture contre certains militants. Sans oublier la multiplication des attaques contre les journalistes.
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La lutte contre la crise climatique, la défense des minorités LGBTI et la protection des femmes et des enfants persécutés et maltraités en temps de guerre figurent également à l'agenda du mandat onusien de Luxembourg. Autant de missions qui «ne sont pas seulement la tâche du gouvernement, mais aussi de la société civile», assure Jean Asselborn qui plaide pour un engagement généralisé, vu comme «nécessaire et souhaité».
Créé en 2006, le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies est composé de 47 membres élus pour un mandat de trois ans. Le Conseil est un organe subsidiaire de l'Assemblée générale et peut envoyer des observateurs sur la situation des droits de l'homme dans les États membres.