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Où vont les frontaliers de la région ACAL ?

Le Luxembourg, première destination des travailleurs frontaliers

La nouvelle région ACAL (Alsace, Champagne-Ardennes et Lorraine) compte pas moins de 160.000 travailleurs frontaliers. Mais combien sont-ils à venir au Luxembourg et pourquoi ? Réponses.

Ce sont essentiellement des emplois à profils hautement qualifiés qui sont recherchés au Luxembourg.

Ce sont essentiellement des emplois à profils hautement qualifiés qui sont recherchés au Luxembourg. © PHOTO: Guy Jallay

Par - Sophie Wiessler

La nouvelle région ACAL (Alsace, Champagne-Ardennes et Lorraine) compte pas moins de 160.000 travailleurs frontaliers. Mais combien sont-ils à venir au Luxembourg et pourquoi ? Réponses.

La région ACAL est la région métropolitaine française la plus concernée par le travail frontalier: elle rassemble, à elle seule, 44% de l'ensemble des «navetteurs» français, dont la quasi-totalité de ceux qui se rendent en Allemagne et au Luxembourg.

Ce n'est pas nouveau, le Luxembourg attire de plus en plus de frontaliers. Une récente étude de l'INSEE le prouve en désignant le Luxembourg comme la première destination des travailleurs frontaliers en 2012, avec pas moins de 69.000 navetteurs. «Le district du Luxembourg et les deux cantons de Bâle en Suisse apparaissent particulièrement attractifs pour les travailleurs d'ACAL», souligne ainsi le communiqué.

D'où viennent ces travailleurs frontaliers ?

On sait qu'ils proviennent de la grande région ACAL. Mais celle-ci est limitrophe avec 4 pays, dont le Luxembourg. Alors, d'où viennent ces frontaliers ? Il apparaît que ce sont surtout des résidents mosellans: 67.500 personnes font ainsi le voyage tous les jours, soit près de 42% de l'ensemble des frontaliers d'ACAL.

Mieux encore, Thionville fait partie des zones d'emploi limitrophes les plus prospères, avec 33.800 personnes qui se rendent au Luxembourg pour travailler. Quant à Metz, autre grande ville mosellane, ce sont plus de 15.000 habitants qui travaillent dans le district de Luxembourg.

Une population de travailleurs qui a doublé en 13 ans

Avec 33.000 individus de plus, la population d'ACAL travaillant au Luxembourg a quasiment doublé entre 1999 et 2012. La forte croissance économique du Grand-Duché jusqu'au début de la crise financière de 2008 s'accompagne en effet d'un recours massif à la main-d'oeuvre étrangère, principalement transfrontalière et majoritairement française.

Ainsi, en à peine plus d'une décennie, le nombre d'actifs de la région travaillant dans les services aux entreprises au Luxembourg a doublé. Dans les activités financières et d'assurance, ce nombre a même triplé. Faisant de ces trois secteurs ceux qui attirent le plus de travailleurs frontaliers.

Qui sont-ils ?

Nous savons à présent que ces travailleurs frontaliers viennent principalement de Moselle, pour travailler dans la finance, les assurances ou encore les services aux entreprises. Que pouvons-nous dire de plus ?

Et bien d'après cette étude de l'INSEE, les travailleurs frontaliers se rendant au Luxembourg ont une moyenne d'âge de 38 ans, 39% d'entre eux seraient... des femmes. Enfin, en 2012, un frontalier travaillant au Luxembourg sur cinq est diplômé du supérieur.

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