Le Luxembourg se prépare à une nouvelle vague en automne
Outre des millions de kits de tests d'ores et déjà sécurisés, la Santé indique que la capacité de testing pourra être augmentée en fonction de la dégradation sanitaire.
La capacité de testing pourra être augmentée si le besoin se fait sentir. © PHOTO: Crédit: Shutterstock
Le covid-19 pourrait se rappeler à notre bon (ou plutôt mauvais en l'occurence) souvenir en automne. Après une très nette amélioration de la situation qui a vu l'abandon des restrictions sanitaires il y a quelques mois, le scénario d'une nouvelle vague d'infections à l'aube de l'arrière-saison est bel et bien envisagé, tant au Grand-Duché que dans les pays voisins.
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Hors de question pour nos autorités de répéter les erreurs logistiques qui ont pu être commises dans le passé. Dès maintenant, le ministère de la Santé et l'ensemble des autorités compétentes planchent sur le pire des scénarios afin d'être prêt à réagir si celui-ci devait se confirmer. Que contient ce plan? En réponse à une question parlementaire de la députée Martine Hansen (CSV), la ministre de la Santé Paulette Lenert (LSAP) a levé le voile sur celui-ci. «Si le sous-variant Omicron BA.5 continue d'être dominant même en automne, il ne sera peut-être pas nécessaire d'en faire beaucoup plus», prévient d'emblée la ministre.
En effet, comme nous vous l'expliquions il y a quelques jours, Omicron BA.5 est certes plus contagieux mais n'est pas plus dangereux pour autant. «Toutefois, si un nouveau variant différent de celui-ci arrive à l'automne, des mesures supplémentaires devront être prises», ajoute-t-elle.
Plusieurs options stratégiques
Parmi les options stratégiques sur la table, on retrouve forcément la campagne de testing, essentielle à la lutte contre le covid-19. « Une grande partie de la stratégie de test repose sur l'autotest généralisé. Tout le monde devrait se tester s'il présente des symptômes», rappelle Paulette Lenert. Une réserve d'un million de tests antigéniques est ainsi actuellement «sécurisée» sur un total de trois millions de tests en stock. Ce dernier peut être déployé à tout moment en fonction de la situation sanitaire. En ce qui concerne les tests PCR, la capacité de testing peut également être augmentée si le besoin se fait sentir.
La ministre indique par ailleurs que des tests d'anticorps seront effectués à l'automne dans les maisons de retraite luxembourgeoises. Et ce, afin d'avoir une vision claire du taux d'anticorps présents chez les résidents et ainsi avoir une certaine indication de l'immunité de ceux-ci.
D'une manière plus globale, Paulette Lenert assure qu'il ne manque ni de tests PCR ni de tests antigéniques. «Notre système a toutefois ses limites. Si celle-ci est dépassée, dans le cadre du pire scénario, nous pourrions reprendre notre politique des tests à grande échelle, afin de mieux centraliser la logistique et les ressources», dit-elle dans sa réponse parlementaire, tout en précisant que si la situation l'exige, différents centres de tests pourront être rouverts. «Il est garanti que suffisamment de personnel sera disponible si la capacité de testing doit être augmentée.»
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Rappelons également qu'une reconnaissance précoce d'un nouveau variant est cruciale pour assurer une meilleure préparation. C'est pour cela que le LNS séquence en moyenne 800 échantillons par semaine afin d'assurer le suivi du virus. «Cette capacité peut être portée à 1.500 échantillons par semaine», ajoute la ministre.