Le masque n'a pas sa place en crèches
Le ministre de la Jeunesse l'a confirmé : ni les bambins, ni les personnels des crèches luxembourgeoises ne sont tenus de porter une protection buccale.
A l'école, la règle est simple : masque de rigueur sitôt que l'on bouge. © PHOTO: dpa
Comme les cours en classe, l'accueil en crèche reprendra lundi 11 février. Une réouverture qui interviendra après une fermeture imposée depuis le 26 décembre. Mais, vendredi, Claude Meisch (DP) a levé un doute sur l'obligation du port du masque dans les structures d'accueil des tout-petits. Le ministre de la Jeunesse et de l'Enfance a ainsi précisé qu'en aucun cas les enfants ne devaient porter de protection, même chose pour les adultes les encadrant.
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La question préoccupait en effet le nouveau député Fred Keup (ADR). Un parlementaire qui, comme de nombreux parents, avait pu lire que de nombreux orthophonistes, pédiatres et spécialistes de la petite enfance «ont constaté que l'obligation de port du masque pouvait avoir un impact négatif». Et cela principalement pour deux raisons. Primo, la protection empêche les enfants de lire et comprendre les expressions du visage de leur interlocuteur. Secundo, ne pas voir remuer les lèvres peut retarder leur apprentissage linguistique.
Pour Claude Meisch, le problème n'existe pas au Luxembourg. En effet, «l'éducation non formelle des jeunes enfants (en crèches) n'impose aucune obligation de masque au personnel». Cependant, avec l'augmentation du nombre d'infections, le ministère s'est fendu d'une note rappelant que l'emploi d'une protection buccale restait «fortement recommandé» pour les salariés. L'idéal étant donc de disposer de masques transparents «pour permettre aux enfants de ressentir à tout moment les expressions faciales».
Pour mémoire, en milieu scolaire, le port du masque constitue une obligation laissée au libre choix des chefs d'établissement pour les lycées. Dans le fondamental, le masque est obligatoire sitôt dans l'enceinte de l'école, dans les couloirs. Mais les élèves peuvent le retirer sitôt assis à leur place. A charge pour garçons et filles, mais aussi enseignants, de le remettre sitôt qu'ils se lèvent et circulent.
Une mesure qui souffre quelques exceptions, d'abord pour les 3-5 ans mais aussi pour les élèves handicapés «souvent exonérés de l'obligation sur la base d'un certificat médical».