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Le microscope le plus puissant du Luxembourg est au LIST

L'appareil permet d'analyser des matériaux à l'échelle nanométrique avec un grossissement et des détails qui n'étaient pas possibles auparavant, ni sur aucun autre équipement de l'institut.

Le TEM permet d'analyser dans les moindres détails tout type de matériau.

Le TEM permet d'analyser dans les moindres détails tout type de matériau. © PHOTO: Crédit: LIST

Il peut examiner tout type de matériau à l'échelle nanométrique, si minuscules soient-ils. Lui, c'est le TEM, comprenez un microscope électronique à transmission.

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Le Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST) en a fait l'acquisition il y a quelques mois. Il est le plus puissant microscope électronique de ce type au Luxembourg.

Après avoir voyagé en kit depuis le Japon, la cargaison est arrivée à destination fin décembre. Il aura fallu huit semaines pour l'assembler et l'installer dans les locaux dédiées du LIST à Belval. Mais il n'est devenu opérationnel que récemment.

Analyser des objets minuscules

Le TEM est unique au LIST et au Luxembourg : il permet d'analyser des matériaux à l'échelle nanométrique avec un grossissement et des détails qui n'étaient pas possibles auparavant, ni sur aucun autre équipement de l'institut.

«Grâce à ce microscope, nous pouvons analyser des objets minuscules, si minuscules que nous n'étions pas capables de les voir auparavant. C'est important parce qu'ici, dans notre département, les chercheurs conçoivent des matériaux innovants. Ils visent des matériaux qui offrent des propriétés spécifiques d'un point de vue industriel», souligne le Dr Adrian-Marie Philippe, Senior Engineer au LIST, qui travaille directement avec le TEM.

Contrairement à d'autres microscopes qui ont tendance à avoir des domaines d'analyse spécifiques, «le TEM a la capacité d'examiner tout type de matériau, qu'il s'agisse de matériaux biologiques, polymères, métalliques ou composites», détaille le LIST dans un communiqué. Il peut donc être utilisé dans une grande variété de domaines et de marchés et ouvre de vastes possibilités pour de multiples secteurs de l'industrie.

D'abord pour les chercheurs

Les premiers utilisateurs du TEM sont les chercheurs du LIST au niveau de la recherche fondamentale. Ils affinent le microscope qui sera ainsi utile pour plusieurs projets de recherche.

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«Ce qui est également unique au LIST, c'est que nous disposons de différentes techniques complémentaires», explique le Dr Nathalie Valle, responsable de la mission TEM au LIST. «Nous avons également différents spécialistes et nous pouvons combiner leurs différentes expertises pour comprendre les matériaux. Et, nous ne nous concentrons pas sur un seul type de matériau, tout type d'échantillon peut être examiné pour accélérer l'impact de nos recherches et de celles de nos partenaires».

Ouvrir l'utilisation à des partenaires

Mais il ne suffit pas de placer les matériaux sous le microscope et de les examiner. Les échantillons doivent être préparés d'une manière spécifique et être suffisamment fins pour que les électrons puissent les traverser. Par conséquent, des techniques spécifiques sont nécessaires pour préparer les échantillons afin qu'ils puissent être examinés.

La prochaine étape, prévue dans environ un an, est de pouvoir ouvrir l'utilisation du TEM aux entreprises et aux partenaires, dont certains ont déjà exprimé leur intérêt pour recourir à cette technologie à un niveau industriel. Le TEM pourra par exemple permettre d'examiner individuellement chacune des minuscules couches d'un revêtement dur spécial développé par la société luxembourgeoise Ceratizit.

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