Le Military Challenge allie esprit d'équipe et détermination
Des équipes nationales et internationales se sont affrontées sous la pluie et dans le brouillard à Lultzhausen pour la neuvième édition du Military Challenge.
La peur des hauteurs avait peu de place dans ce défi militaire. © PHOTO: Chris Karaba
Sous de grosses gouttes de pluie, 132 hommes et femmes ont pris le départ juste à côté du pont de 27 mètres de haut à l'entrée de Lultzhausen. Après une pause de deux ans due à la pandémie, l'endurance des participants a été mise à l'épreuve.
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Mais en participant au Military Challenge, les différents groupes visaient surtout à renforcer leur esprit d'équipe. Pour ne rien laisser au hasard, le parcours de 17 kilomètres a été planifié des mois à l'avance. «Si le plan A ne fonctionne pas, nous avons toujours un plan B, C et D en réserve», explique Stéphane Kayser, chargé de communication de l'armée luxembourgeoise.
La veille déjà, les équipes ont dû faire leurs preuves lors d'une pré-qualification. Au total, 34 groupes de quatre participants se sont inscrits à cette course éreintante. Dix-neuf groupes de l'armée luxembourgeoise, six groupes de la direction de la Défense, de la police luxembourgeoise, des douanes et du CGDIS ainsi que neuf équipes d'Allemagne, de Belgique, de France et des Pays-Bas ont repoussé leurs limites lors du Challenge. Physiquement et mentalement, les participants ont dû s'évaluer, s'entraider, mais aussi se dépasser.
Un groupe s'est élancé à huit minutes d'intervalle du second dans la rue en direction du premier obstacle, le Flying Dutchman. Ceux qui pensent à la discothèque de Beaufort se trompent lourdement. Il s'agissait d'une ''Death Ride'', comprendre ''balade de la mort'', au cours de laquelle les participants devaient s'accrocher à une bobine sur une distance de 110 mètres et glisser d'un côté à l'autre à dix mètres au-dessus du lac de retenue.
Le «bon esprit» demeure
Ensuite, le pont a dû être escaladé une nouvelle fois, mais non sans un autre obstacle. Il fallait que les participants grimpent à l'aide une échelle ayant la forme d'un énorme filet. Arrivés en haut, il s'agissait de redescendre rapidement l'autre côté, en étant assurés par une corde, jusqu'à la vallée.
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«Nous sommes ici juste pour le plaisir», raconte un général de l'armée néerlandaise, tandis que l'équipe néerlandaise de quatre personnes traverse le pont pour atteindre l'obstacle de la descente en rappel, où ils ont été assurés par Dany Papi, entraîneur de l'armée luxembourgeoise, et Fränk Geiben avec des cordes d'escalade. Et c'est aussi la devise avec laquelle d'autres équipes prennent le départ. Stéphane Kayser abonde dans ce sens: «Tout cela se déroule dans un bon esprit. Bien sûr, cela reste une compétition où plus d'un se heurte à ses limites personnelles, mais la bonne humeur reste de mise».
L'obstacle Spiderman porte bien son nom. Accrochés au filet, les participants devaient remonter sur le pont. © PHOTO: Chris Karaba
Pas de plongeon dans l'eau froide
Cette année, les participants n'ont pas eu à se jeter dans le lac de barrage. En raison des conditions météorologiques, les responsables ne voulaient pas prendre de risques inutiles. 14 obstacles au total devaient être surmontés - rien que leurs noms parlent d'eux-mêmes : Flying Dutchman, Spiderman, Rappel, Changing Zone EOD, Hurt Locker, Aid Man, Bullet Trap, Lumber Jack, River Bridge, Flying Dutchman 2, Trojan Horse, Hells Bells, Hang Over et Golgotha.
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Le parcours était inconnu des participants avant le départ et les obstacles respectifs n'étaient expliqués que lorsqu'ils étaient atteints. Manifestement, les compétences sportives étaient au premier plan, mais le défi psychologique n'est pas à sous-estimer lors d'une course d'obstacles de 17 kilomètres.
La dernière équipe a atteint la ligne d'arrivée à 16h07 à Lultzhausen. Les équipes se sont épuisées sur le parcours pendant trois heures en moyenne, dans les environs de Lultzhausen et d'Insenborn, autour du lac de barrage, à travers les buissons, la forêt et sur l'eau.
Veni vidi vici
À 19 heures, les résultats ont été proclamés dans une ambiance festive autour d'un barbecue au centre militaire Herrenberg. La course a été remportée par l'équipe de quatre personnes de l'Institut royal militaire d'éducation physique de Belgique, qui est repartie avec le trophée.
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