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Gulliver Tower

L'hôtel de Differdange deviendra une résidence pour seniors

La fin de l'hôtel Gulliver Tower à Differdange est définitivement scellée. Cependant, des plans sont déjà en cours pour une nouvelle utilisation du bâtiment.

Les touristes continueront à ne pas s'y rendre. La commune a désormais d'autres projets pour l'ancien bâtiment de l'hôtel.

Les touristes continueront à ne pas s'y rendre. La commune a désormais d'autres projets pour l'ancien bâtiment de l'hôtel. © PHOTO: Anouk Antony

(S.MN. avec Glenn SCHWALLER) Ce n'était qu'un bref intermède: l'hôtel Gulliver Tower dans le centre-ville de Differdange, qui n'a ouvert ses portes aux visiteurs que début 2019, a déjà dû fermer ses portes en 2020 en raison de la pandémie de covid-19.

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Les espoirs d'une réouverture prochaine de l'hôtel sont désormais également balayés, car la commune a d'autres projets pour l'hébergement vide. Selon ce projet, le bâtiment accueillera à l'avenir des résidences pour personnes âgées au lieu de chambres d'hôtel, comme l'a expliqué la bourgmestre Christiane Brassel-Rausch (Déi Gréng) mercredi lors de la réunion du conseil municipal.

Des résidences pour seniors au lieu de chambres d'hôtel

La forme exacte que prendra le projet au final n'est toutefois pas encore claire. Il existe ainsi des réflexions sur la possibilité de réaliser également des résidences intergénérationnelles, dans lesquelles les seniors et les étudiants pourraient cohabiter, dans les locaux de l'ancien hôtel. La bourgmestre apprécie également l'idée de l'approche «Housing first», qui vise à offrir un toit aux personnes sans abri. Certaines des 45 chambres de l'hôtel pourraient également être utilisées à cet effet. Afin de pouvoir réaliser ces plans, la commune de Differdange a décidé d'acheter l'hôtel. Le projet correspondant a été approuvé mercredi par le conseil communal. Le prix du bien immobilier, y compris les 27 places de parking, s'élève à douze millions d'euros.

Le seul hôtel de la ville disparaît

Lors de la séance du conseil municipal, le projet a toutefois aussi fait l'objet de critiques de la part de l'opposition. Ainsi, on a surtout regretté que la transformation prévue du bâtiment fasse définitivement disparaître le seul hôtel de la commune du sud. «Il n'est pas possible qu'il n'y ait plus d'hôtel à Differdange», a déploré le conseiller communal Fred Bertinelli (LSAP). La bourgmestre Brassel-Rausch a partagé ce regret, car le conseil échevinal avait également tenté de sauver l'hôtel de cette fin. «Le conseil échevinal s'est engagé pendant plusieurs mois pour attirer un exploitant d'hôtel à Differdange», poursuit la politicienne des Verts.

Les chaînes hôtelières refusent

Dans ce but, de nombreuses chaînes hôtelières ont été contactées dans l'espoir de trouver un nouvel exploitant pour le logement vacant de la Grand-Rue. Mais sans succès. «Nous ne pouvons forcer personne à exploiter un hôtel ici», explique Brassel-Rausch. «Les temps sont tels que les exploitants de restaurants ou d'hôtels ne veulent pas prendre un tel risque financier», a poursuivi la bourgmestre en évoquant la période de pandémie, particulièrement difficile pour le secteur du tourisme. Cependant, laisser le bâtiment vide et attendre une reprise dans le secteur du tourisme n'est pas une option souhaitable.

Critique des coûts élevés

Une autre critique des représentants de l'opposition concernait les coûts de l'achat, qui se chiffrent en millions. Des membres du collège échevinal ont toutefois relativisé cette somme en faisant référence aux subventions de l'État que la commune reçoit pour la réalisation du projet. Eric Weirich (Déi Lénk) et Ali Ruckert (KPL) ont également exprimé des doutes quant au fait que l'argent public doive financer un projet privé qui a échoué. Les deux politiciens locaux font allusion au fait que les douze millions d'euros seront versés à l'ancien propriétaire privé de l'hôtel, aujourd'hui en faillite.

Déjà des cas de vandalisme

Lors de la réunion du conseil, il a également été question de cas de vandalisme qui se sont produits dans le bâtiment vide. Le secrétaire communal Henri Krecké a évoqué à ce sujet l'enquête de police en cours. Les coûts de réparation des dommages causés à l'inventaire, qui pourra également être utilisé à l'avenir, sont toutefois déjà prévus dans le budget communal.

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