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Le variant britannique domine désormais

Le dernier rapport du Laboratoire national de santé confirme la progression de la souche B.1.1.7 au Luxembourg. Elle a doublé en importance en une semaine, selon le séquençage de la dernière semaine de janvier.

Le Laboratoire national de santé va améliorer son outil de séquençage pour analyser plus d'échantillons, plus vite.

Le Laboratoire national de santé va améliorer son outil de séquençage pour analyser plus d'échantillons, plus vite. © PHOTO: dpa

Patrick Jacquemot

Dans 39% des derniers échantillons séquencés par le Laboratoire national de santé, pour la détection des souches de Sars-COV2 en circulation, c'est bien le variant britannique qui a été identifié. De quoi le classer en tête des «variants préoccupants» signalés désormais au Luxembourg. Pour le LNS, il y avait donc au 31 janvier, 114 infectés covid porteur de cette déclinaison. Et les scientifiques d'analyser : «Ce variant semble avoir un impact épidémiologique considérable, car il a une transmissibilité plus élevée (plus efficace et plus rapide)».

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Reste qu'au total, les analyses menées ont permis d'identifier 18 variants du covid. Huit nouveaux cas de variant sud-africain ont aussi été mis en évidence sur cette semaine 4/2021, auxquels s'ajoute un signalement rétroactif du variant brésilien.

Le variant d'origine allemande, un temps surnommé «luxembourgeois» est le second par importance parmi les données de séquençage (21%). Mais la déclinaison japonaise n'a toujours pas fait son apparition sous les microscopes.

Pour le LNS, il est important de signaler que ces taux ne s'appliquent que sur les échantillons qu'il a pu décrypter. Autrement dit que ces chiffres ne sauraient être extrapolés à l'ensemble de la population positive au covid. Mais d'ici la fin du mois, les équipes du Laboratoire vont affiner leur diagnostic de la situation. En effet, elles pourront alors séquencer jusqu'à 300 échantillons de CoV-2 du SRAS provenant de différentes régions et de différents groupes d'âge. Des résultats pourra donc être établi «un reflet clair de la circulation des différents variants au Luxembourg».

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Mieux encore, avec le nouvel outil (plus performant) dont disposeront ces scientifiques, le séquençage se fera bien plus rapidement qu'aujourd'hui. De quoi obtenir «une épidémiologie en temps réel avec des estimations précises de la fréquence des variants en circulation».

En attendant, la bonne nouvelle du moment est que la grippe (qui devrait être à son pic) a bel et bien disparu des cabinets de consultation luxembourgeois. Le réseau Sentinelle en place sur tout le territoire traduit cette désertion grippale; phénomène qui a été constaté sur l'ensemble de la planète. Le covid aura au moins eu cela de bon, enfin surtout l'application des gestes barrières (masque, gel et nettoyage des mains).

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