Le «Wäin vum Bock», le vin de la capitale
En face de l'abbaye de Neimünster, les vendanges ont commencé au pied du rocher du Bock. Un microclimat dans la capitale permet de produire environ 250 kilos de raisins, qui donnent 200 bouteilles.
Vue idyllique pendant les vendanges. © PHOTO: Chris Karaba
«Faites attention : ne vous coupez pas le doigt, sinon les raisins seront encore plus rouges!» Ce conseil humoristique a été donné lundi matin à la bourgmestre de la capitale et au conseil échevinal au complet lors du point presse pour le début des vendanges dans le Klouschtergaart (jardin de l'abbaye).
Ce domaine de quatre ares est situé dans un cadre très idyllique, en face de l'abbaye de Neumünster et au pied du rocher du Bock. Depuis 2004, on y cultive différents cépages : Elbling, Rivaner, Pinot Gris, Pinot Blanc et Auxerrois. Et l'emplacement est parfait pour le vin. «Il y a un bon microclimat et le soleil est favorable. Lorsque j'étais ici en novembre il y a quelques années, il n'y avait pas encore de gel, contrairement à la Moselle», explique le viticulteur Nicolas Ries, qui presse et met en bouteille le vin dans ses caves de Niederdonven.
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Jean-Paul Schott peut également le confirmer. «Grâce aux rochers, la chaleur reste plus longtemps sur le domaine. Et c'est aussi plus sec. Le matin, le soleil est tout de suite présent», explique le responsable du vignoble à la Ville de Luxembourg.
Bon millésime pour le «Wäin vum Bock»
Chaque année, entre 250 et 200 kilos de raisin sont ainsi récoltés. Il en résulte 200 bouteilles. Celles-ci ne sont toutefois pas destinées à la vente. Nicolas Ries en explique la raison : «Il existe un périmètre de viticulture sur la Moselle. En dehors de ce périmètre, on peut certes cultiver du raisin, mais celui-ci est uniquement destiné à la consommation personnelle et ne peut pas être commercialisé.»
Il existe encore une autre différence par rapport au vignoble luxembourgeois classique : le sol. Nicolas Ries et Jean-Paul Schott expliquent la situation : «Il y a d'abord environ 30 centimètres de sol normal, puis le sol sablonneux et de la roche. Les racines cherchent leur chemin et trouvent toujours de l'eau.» En effet, alors que l'été a été particulièrement sec cette année, il n'y a pas eu d'arrosage. «Nous récoltons les raisins tels que la nature nous les a laissés», explique Jean-Paul Schott, qui entretient le vignoble depuis onze ans.
Les deux responsables promettent en tout cas un bon millésime du «Wäin vum Bock».
Cet article a été publié pour la première fois sur wort.lu/de