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Urbex

« Leave nothing but footprints »

Des passionnés se retrouvent autour de l'« urbex » pour partir, appareil photo à la main, à la recherche de bâtiments abandonnés. Une jeune Luxembourgeoise nous a communiqué son goût pour l'exploration urbaine.

(sb – dn) - L'« urbex », contraction d' « exploration urbaine », c'est un terme qui recouvre une réalité assez large, indique une jeune Luxembourgeoise. « Pour moi, il représente l'exploration de ce qui a été abandonné et tombe en ruines, qu'il s'agisse de châteaux, de maisons, de moulins... seules les usines m'intéressent aujourd'hui un peu moins. »

« Le plus important est de ne rien modifier, ne rien détruire, ne rien voler. Take nothing but pictures, leave nothing but footprints est notre devise. » Aussi n'échange-t-elle des informations qu'avec des personnes qui s'en tiendront elles aussi à cette maxime.

Après s'être décidée sur un lieu, elle part à la recherche d'indices qui pourront l'aider à localiser le bâtiment en question. « Je travaille beaucoup avec Google Street View, malheureusement cette fonctionnalité n'existe pas encore au Luxembourg. » Cette recherche peut prendre plusieurs mois, d'autant que « rien ne sert de demander aux personnes du coin où se trouve le bâtiment en question. D'abord on dévoile ses intentions, ensuite on ne sait jamais comment peuvent réagir les gens. »

Pas à n'importe quel prix

« S'il n'y a aucun moyen de pénétrer à l'intérieur de l'édifice, alors on s'en va. Nous ne brisons pas de fenêtres, nous n'enfonçons pas de portes : nous ne cassons rien. » Elle est contrariée lorsque, se rendant dans un lieu, elle constate que des meubles ont été déplacés, sans doute pour les besoins d'une photo, sans qu'ils aient été par la suite remis à leur place d'origine.

« Je ne me déplace jamais seule et je dis toujours à ma famille où je me rends. Il peut toujours y avoir un plancher qui s'effondre. Je ne prends pas de risques inutiles, mais il faudrait toujours s'en tenir à cette règle, pour sa propre sécurité », conclut-elle.

Les galeries d '« urbexers » foisonnent sur la Toile, telle urbex.me. Certains amateurs postent des vidéos de leurs découvertes, comme ci-dessous le château de Noisy, également appelé château Miranda, en Belgique, abandonné depuis les années 1990 et que le propriétaire souhaite désormais démolir.

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