Les 10 premiers radars flasheront dès février 2016
20 radars automatiques seront installés au Luxembourg d'ici avril 2016. «Les 10 premiers radars fixes et 6 radars mobiles seront opérationnels en février. Le tout premier radar sera installé sur la N11 (route d'Echternach) où sont décédées 3 personnes il y a peu», a annoncé le ministre des Infrastructures vendredi.
Une colonne argentée barrée de rouge, ressemblant à un gros poteau. Voici le type de radar qui sera installé le long des routes luxembourgeoises dès début 2016. © PHOTO: MDDI
(MF) - 20 radars automatiques seront installés au Luxembourg d'ici avril 2016. «Les 10 premiers radars fixes et 6 radars mobiles seront opérationnels en février. Le tout premier radar sera installé sur la N11 (route d'Echternach) où sont décédées 3 personnes il y a peu», a annoncé vendredi François Bausch, ministre des Infrastructures.
L'ensemble des 20 radars fixes seront opérationnels en avril 2016 pour contrôler les vingt endroits considérés comme les plus dangereux au Luxembourg, a précisé le ministre. Voici où ils seront installés [Chaque radar donne son emplacement] :
Avant de rappeler qu'au Luxembourg «48% des accidents mortels sont dus à des excès de vitesse» et que «55% des points du permis de conduire sont aussi retirés suite à un excès de vitesse.»
Les radars «apportent beaucoup»
Le ministre en est convaincu: «Les radars apportent beaucoup». Et il cite l'exemple de la France où «le nombre de morts sur les routes a été divisé par deux depuis leur installation. Des milliers de vies ont ainsi pu être sauvées.»
Ce qu'Isabelle Medinger, directrice de la Sécurité Routière, vient confirmer: «En France, il y avait autour de 8.000 morts quand on a commencé à installer des radars en 2002. En 2013, leur nombre a été réduit à 3.384».
Assise à côté du ministre, elle a évoqué «un grand jour» car pour la Sécurité Routière «c'est une mesure absolument nécessaire dont l'utilité est indiscutable». D'autant que «des études européennes ont monté que même de petites réductions de vitesse avaient de grandes répercussions sur la sécurité routière».
Mais avant l'opération «radars», le ministère des Infrastructures lance dès ce 16 octobre 2015 une vaste campagne de sensibilisation baptisée «Notre objectif: sauver des vies» pour préparer les automobilistes à l'arrivée des radars dans quatre mois et les inciter à lever le pied bien sûr. Impossible de la manquer, en roulant sur les routes (45 panneaux mobilisés), en circulant près des lignes RGTR (15 bus avec affichage «full back»), en écoutant la radio ou montant dans un ascenseur par exemple.
Un Centre national de traitement à Bertrange
A chaque fois qu'un automobiliste sera flashé par un radar, les données seront automatiquement transmises vers le Centre national de traitement du nouveau système de contrôle et de sanction automatisés (CSA) qui sera géré par l'Unité centrale de la police de la route (UCPR) depuis Bertrange où est installé le CITA.
Pour que ce centre de constatation et de sanction des infractions routières soit opérationnel dès la mise en route dès février 2016, «il faut 17 personnes dont 8 employés civils et 9 policiers pour débuter le projet», explique Charles Hamen, directeur des Opérations et de la Prévention de la Police grand-ducale.
Une fois flashé, l'avis de constatation doit être envoyé en quelques jours à l'automobiliste car «l'effet dissuasif d'une sanction ne marche que lorsqu'elle vient rapidement», sait Josiane Pauly, conseillère de g0uvernement au Département des Transports. Elle précise que l'automobiliste«dispose de 45 jours pour contester. Ce délais est augmenté d'un mois si vous habitez à l'étranger».
François Bausch a d'ores et déjà prévenu qu'un projet-pilote verrait le jour dans le but d'équiper aussi des feux rouges de radars à l'horizon 2017.
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