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Sécurité

Les bodycams de la police encore à l'étude

Deux ans après la présentation du projet de loi, les forces de l'ordre vont encore devoir patienter avant d'équiper leurs caméras corporelles. Le ministre de la Sécurité intérieure a indiqué ce lundi que le cadre législatif était toujours à l'étude.

En France, en Allemagne et dans certaines régions belges, les agents de police sont déjà équipés de bodycams.

En France, en Allemagne et dans certaines régions belges, les agents de police sont déjà équipés de bodycams. © PHOTO: dpa

Marie Dedeban

Si filmer les interventions est toujours dans les cartons du ministère de la Sécurité intérieure, les agents de police vont encore devoir patienter avant d'intégrer les bodycams à leur équipement quotidien. Le ministre de tutelle, Henri Kox (Déi Gréng) a indiqué ce lundi qu'un «cadre juridique doit être défini» pour veiller au bon usage de ce dispositif.

De la taille d'une main, ces petites caméras s'accrochent au niveau du torse pour filmer de façon optimale les patrouilles et interventions des forces de l'ordre. Perçues comme un moyen de dissuasion, ces bodycams sont censées préserver les policiers tout en permettant de retranscrire avec véracité d'éventuels faits de violence. Alors que le projet de loi a été présenté en 2018, le ministre de la Sécurité intérieure explique dans sa réponse parlementaire que certains détails doivent encore être réglés.

L'utilisation de ces appareils corporels doit notamment être «conforme à la loi sur la protection des données». Autrement dit, le ministère étudie en ce moment la façon dont «les citoyens devraient être informés», la manière dont les données enregistrées vont être «stockées, traitées et supprimées», et surtout les personnes qui y auront accès.

Lire aussi :Des policiers bientôt munis de caméras

Ce n'est qu'«une fois les résultats de ces analyses disponibles», que le projet pilote sera mis en œuvre et que les bodycams pourront être achetées, précise la réponse parlementaire. A noter que la France, l'Allemagne, et certaines régions belges ont d'ores et déjà équipé leurs agents de police de ce système. En attendant, les forces de l'ordre pourront toujours s'appuyer sur les autres dispositifs de surveillance, dont les 98 caméras Visupol qui scrutent la capitale.

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