«Les bodycams peuvent aider à désamorcer les situations»
Lors de son discours tenu mardi à l'occasion de la Saint-Michel, le directeur général de la police n'a pas caché sa volonté de voir se mettre en place le dispositif qui reste à l'étude depuis 2018. Un message direct à destination d'Henri Kox, son ministre de tutelle.
Trois ans après l'annonce de la mise en place d'un projet-pilote autour des bodycams pour les policiers, Henri Kox réaffirme mardi que le cadre juridique est encore à l'étude. © PHOTO: Anouk Antony
(Jmh avec Steve Remesch) - Évoquée depuis 2018, l'utilisation de bodycams par les agents de police au Grand-Duché revient en force sur le devant de la scène. Non pas suite à une revendication des membres de l'opposition ou des représentants des syndicats, mais de la part du directeur général de la police. Dans un discours prononcé mardi à l'occasion de la traditionnelle fête de la Saint-Michel, Philippe Schrantz estime que le dispositif constitue «une aide potentielle» dans un contexte où «la police est filmée partout, dans n'importe quelle situation et par n'importe qui».
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Face à un parterre d'élus réunis au Grand Théâtre, dont plusieurs députés et Henri Kox (Déi Gréng), ministre de la Sécurité intérieure, le directeur général de la police a donc décrit les bodycams comme «un outil qui peut servir aux deux parties : à la fois assurer une protection pour le policier et apporter de la transparence pour le citoyen». Autrement dit, comme «un autre moyen de désamorcer les situations qui menacent de s'envenimer».
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Pour le haut gradé, la mise en oeuvre du dispositif doit toutefois se faire via un cadre juridique «juste et compréhensible», aussi bien pour les citoyens que pour les policiers, afin que «la confiance dans notre administration soit élevée». Une prise de position destinée à faire bouger un dossier qu'Henri Kox ne semble pas pressé de faire avancer. De son côté, le ministre de l'Intérieur se dit conscient «des avantages de tels dispositifs», tels que la mise en place d'«un sentiment accru de sécurité chez les citoyens», mais rappelle qu'ils doivent être utilisés «dans le cadre de l'Etat de droit». Et surtout, selon lui, qu'ils ne constituent «qu'une partie d'un concept global de sécurité».