Les bons à la formation n'ont pas eu la cote
Proposé à tous les salariés placés en chômage partiel depuis le printemps 2021, le bon à la formation a été utilisé par seulement 1,5% des personnes concernées.
Le ministre du Travail, Dan Kersch, avait annoncé la mise en place de ce dispositif en avril dernier. © PHOTO: Anouk Antony
Ils pouvaient choisir entre 240 options. Depuis la fin du mois d'avril, 30.530 salariés luxembourgeois ont reçu une invitation pour s'inscrire à une formation en ligne, visant à développer leurs compétences numériques. Envoyées par le ministère du Travail, ces lettres étaient tout spécialement destinées aux employés contraints à une période de chômage partiel, entre le 1er janvier et le 31 mars 2021.
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D'une valeur de 500 euros, ces vouchers pouvaient être utilisés au sein de 34 centres participant à l'initiative. Mais parmi les quelque 30.000 travailleurs contactés, très peu ont répondu à l'appel, au final. Au total, 461 personnes ont profité de cette démarche annoncée par le ministre Dan Kersch (LSAP) en avril dernier. Soit moins de 2% des invités.
Ce coup de pouce visait principalement à améliorer l'employabilité des salariés, aussi bien résidents que frontaliers, pendant leur temps de pause contraint. «Le but était de sensibiliser les personnes à développer des compétences numériques», rappelle Dan Kersch, dans une réponse parlementaire détaillant le profil des bénéficiaires qui ont toutefois saisi l'opportunité offerte.
La majorité des personnes inscrites aux formations proposées étaient issues du secteur de l'horeca (25%), une branche majoritairement touchée par un ralentissement d'activité lié à la pandémie. Parmi les autres secteurs d'activités représentés, se détachent les secteurs de l'information et communication (9%), et celui de l'industrie manufacturière (8%).
L'objectif de cette initiative n'était cependant pas d'encourager «les participants aux formations de changer d’emploi ou de se diriger vers d’autres horizons», rappelle le ministre. Ainsi, les domaines de compétence qui ont suscité le plus d'intérêt sont la création de contenus et la communication, des savoir-faire qui peuvent s'appliquer à toutes les branches d'activité.
Et pour les 30.069 salariés n'ayant pas encore pris le temps de profiter de l'initiative, les bons à la formation restent valides jusqu'à la fin de l'année.