Les cas covid occupent un quart des soins intensifs
Au Luxembourg, la part prise par les malades atteints du covid-19 a doublé, d'une semaine à l'autre, dans la plus sensible des unités de soins. En sept jours, les hôpitaux ont pris en charge 192 nouveaux infectés.
La semaine dernière, 192 malades du covid-19 ont été admis à l'hôpital, pour 76 patients en sortant guéris dans le même temps. © PHOTO: AFP
La semaine d'avant, le taux d'occupation des lits en soins intensifs par des patients atteints ou suspectés de covid-19 était de l'ordre de 10%. Du 26 octobre au 1er novembre, le ratio a doublé. S'établissant à un peu plus de 25%. Une croissance qui doit préoccuper les autorités soucieuses de conserver des disponibilités pour d'autres urgences de santé que celles liées à la seule épidémie.
S'il n'est pas le seul, ce ratio constitue tout de même l'un des principaux indicateurs surveillés par le ministère de la Santé. Et ce bond ne pourra qu'inquiéter les spécialistes murmurant leurs conseils à l'oreille de Paulette Lenert. En sept jours, les quatre centres hospitaliers (en plus de faire face à la naissance de foyer d'infection en interne) ont ainsi dû gérer la prise en charge de 25 sujets positifs au coronavirus en soins intensifs et 145 en soins normaux. Des malades confirmés ou suspectés d'être porteurs du virus, précise le dernier relevé hebdomadaire de la Direction de la Santé.
Voilà donc 192 admissions la semaine passée, contre 125 la précédente. Les chiffres grimpent, justifiant la prise des nouvelles mesures. Mais aussi, et les jours à venir le diront, poussant le gouvernement à adopter de nouvelles parades face à l'épidémie. D'autant que si la moyenne d'âge des personnes ayant été admises à l'hôpital pour cause de coronavirus baisse de 5 ans, elle reste élevée. De l'ordre de 63 ans, alors que la moyenne des 4.701 nouveaux cas hebdomadaires dépistés positifs tournait autour des 41 ans.
Des 167 victimes de l'épidémie actuellement décomptées, 14 sont décédées la semaine dernière. Contre 12 précédemment. Là encore un signe que la montée des contaminations des jours passés se paye cash niveau mortalité. D'où les grandes craintes que peuvent laisser planer les hypothèses du LIST sur un nombre de cas pouvant grimper à 1.400 sujets/jour à la mi-novembre...
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Sans même parler des impacts sociaux (et donc économiques) de la gestion sanitaire via le tracing mis en place. Ainsi, sur les sept jours précédents le 1er novembre, pas moins de 14.400 particuliers ont fait l'objet d'une mesure de mise en quarantaine ou d'isolement. Pas simple pour la vie de famille ou le fonctionnement des sociétés du pays.