Virgule

Les cinq bons points de la rentrée académique

Toujours plus d'étudiants, d'aides financières et de filières proposées: le ministre Claude Meisch a expliqué les marqueurs significatifs dans l'enseignement supérieur pour l'année 2019-2020. Et même déjà, le projet d'un bachelor en médecine pour l'an prochain.

Le BTS Dessin d'animation peut désormais ouvrir sur un bachelor.

Le BTS Dessin d'animation peut désormais ouvrir sur un bachelor. © PHOTO: Guy Wolff

Un enseignement universel

La part d'étudiants luxembourgeois dans l'enseignement supérieur ne cesse d'augmenter. A la rentrée dernière, les résidents représentaient ainsi 43,9% des effectifs quand un an plus tôt leur proportion atteignait seulement les 40%. Reste que les cours de l'UNI ou des lycées pour les formations post-bac, suivies par 6 423 étudiants, restent essentiellement fréquentés par des non-résidents.

Près de 165 nationalités -un record- ont ainsi été recensées dans les classes et amphithéâtres du pays en 2018-2019. A commencer par des étudiants originaires de France, Allemagne et Belgique.

Les BTS ont la cote

Que les jeunes et leur famille entendent bien ce message: les recruteurs luxembourgeois apprécient les BTS. Mieux, ils en réclament. Rien d'étonnant donc à constater que les formations menant au Brevet de technicien supérieur attirent de plus en plus. Et plus particulièrement dans les domaines de la Santé, des Services et du Commerce. Au total, ils étaient 819 inscrits l'an passé dans ces filières, et pour cette rentrée le chiffre devrait être plus élevé encore. En effet, un nouveau programme a été accrédité, au Maacher Lycée. Il s'agit du BTS Assistant médico-administratif.

Le ministre de l'Enseignement supérieur entend également renforcer la transition entre BTS et formations bachelor. Deux projets-pilotes sont d'ores et déjà menés: l'un en Comptabilité & Fiscalité, l'autre en Dessin d'animation. De cette double expérience, une généralisation de la formule pourra être envisagée à l'avenir.

Toujours plus de boursiers

Courant octobre, et pour la troisième fois, les députés seront invités à réviser la loi sur l'attribution des aides aux étudiants non résidents. La Cour de justice de l'Union européenne en a décidé ainsi. L'instance reproche au Grand-Duché d'avoir précédemment inscrit des critères d'accès trop restrictifs. La décision de l'instance a été signifiée cet été, le texte sera modifié à l'automne, le ministre s'y engage.

Lire aussi :Le régime des bourses universitaires révisé en octobre

Reste que le système d'aides aux étudiants, résidents comme étrangers, n'aura jamais été aussi généreux. Pour la précédente année académique, 121,9 millions d'euros auront ainsi été distribués pour 29.499 étudiants bénéficiaires. Là encore, jamais de tels chiffres n'avaient été atteints.

A regarder la répartition de ces soutiens financiers d'État, on remarque la part croissante accordée aux non-résidents. Ils comptaient pour 39% des bénéficiaires l'an dernier. Soit 28,6 millions d'euros versés contre 93,3 millions accordés aux étudiants résidents.

A noter que les démarches d'obtention de bourses devraient pouvoir, dans un avenir proche, être entièrement complétées par voie informatique. La digitalisation remplaçant les dossiers papier, cela devrait faciliter et accélérer le traitement des demandes.

Encore plus haut

5, 4, 3, 2, 1.... l'Université du Luxembourg propose depuis cette rentrée une formation inédite, l'Interdisciplinary Space Master. Vingt élèves font partie de la première promotion.

Lire aussi :L'espace s'installe sur les bancs de l'Uni

Les cours visent non seulement à offrir aux inscrits les connaissances indispensables en ingénierie pour l'industrie spatiale, et aussi des compétences d'entrepreunariat et de gestion de projets.

L'e-learning s'étend

La flexibilité concerne aussi l'accès à l'enseignement supérieur lui-même. Aussi Claude Meisch vient-il d'annoncer la création à venir d'une plateforme nationale pour les activités d'apprentissage en ligne. L'e-learning prendrait la forme d'une «structure de support et de production de formations ouvertes à tous les acteurs publics de l'enseignement supérieur et de l'Éducation nationale».

Une bonne idée, mais pas encore datée.

A notre santé

L'Université de Luxembourg lancera un bachelor en médecine de trois ans. Et la promesse sera réalisée pour la rentrée 2020-2021, s'engage le ministre de l'Enseignement supérieur. L'information est d'autant plus importante que le Grand-Duché peine à renouveler ses médecins généralistes et que, côté belge, l'accès aux études de médecine devient de plus en plus compliqué.

Lire aussi :Les médecins tirent la sonnette d'alarme

A l'heure de présenter la rentrée académique, jeudi, Le ministre a reconnu l'utilité de porter plus en avant les efforts dans les développements des filières de formation médicale. Il n'est certes pas question de former des docteurs in vitro seulement au Luxembourg, l'accès à des universités étrangères restant indispensable pour le perfectionnement des praticiens. Mais Claude Meisch reconnaît «être en discussion» pour ouvrir de nouvelles places pour de futurs soignants, à l'Université autant qu'en BTS ou bachelor.

Sur le même sujet

Sur le même sujet