Les communes les plus plébiscitées par les électeurs
Comment les électeurs ont-ils voté en fonction de leur commune? Où sont les fiefs des quatre grands partis politiques du pays? Les cartes ont-elles été battues différemment lors de ces dernières élections? Nous vous proposons de le découvrir en image avec notre carte interactive.
© PHOTO: Guy Jallay
Dimanche dernier, les Luxembourgeois se sont rendus aux urnes pour élire leurs députés. Ces élections ont débouché sur la victoire du CSV qui a remporté 21 sièges sur les 60 que compte la Chambre des députés. Pourtant, le système électoral du pays permet aux partis de se constituer, au lendemain des élections, en coalition et c'est ce qui est en train, une nouvelle fois, de se passer: DP, Déi Gréng et LSAP associés rassemblent ainsi les 31 sièges nécessaires à la majorité.
Au Centre du pays, la commune qui enregistre le plus grand nombre d'électeurs est, sans surprise, la Ville de Luxembourg avec 28.736 électeurs.
La capitale est l'une des quatre communes à avoir donné le plus de voix au DP (26,73%) même si le CSV se défend bien avec 26,68% des voix. Mais ce sont surtout les communes de Strassen et de Bertrange qui ont permis au DP de remporter le plus de suffrages.
A Strassen, 29,42% des votants ont opté pour ce parti et à Bertrange, ils sont 30,78%. Cette dernière commune peut donc être considérée comme un bastion pour le parti. En 2013, la commune a davantage voté pour le CSV que pour le DP. Ce dernier ne remportait que 28,70% des voix alors que CSV flirtait avec les 38%.
Dans l'Est du pays, c'est la commune de Mondorf-les-Bains qui permet au DP de se démarquer avec 36,09 % des voix. En 2013, le parti avait déjà fait un bon score avec 33,07%. Cependant, cette année-là, le CSV remportait 31,13% des suffrages alors que lors de ces dernières élections, il ne collecte que 24,37% des voix.
En 2103, aucune commune du centre n'est sortie estampillée DP puisque le CSV était majoritaire partout. Cependant, ces résultats ne changent pas la répartition des sièges au Centre et le DP en a toujours 6 et le CSV 8.
Il est encore trop tôt pour analyser ces changements. Les résidents étrangers ayant fraîchement obtenu la nationalité luxembourgeoise y sont-ils pour quelque chose? Pour répondre à cette question, il faudrait avoir le nombre exact de primo-votants par circonscription et ce chiffre n'est pas encore disponible.
Le CSV a obtenu ses meilleurs scores dans deux communes de l'Est et du Nord du pays: Wormeldange et Tandel.
A Wormeldange, le parti a obtenu 41, 27% des voix et à Tandel, 40,61%. Des scores à peu près identiques aux élections de 2013 où le CSV faisait 42,76% à Wormeldange et 41,65% à Tandel. Le Nord du pays reste largement attaché au CSV car c'est dans cette région que les chrétiens-sociaux remportent le plus de communes: sur les 33 communes que compte la région seules 7 n'ont pas une claire orientation de votes pour le CSV.
Historiquement, le Sud du pays a toujours été le fief du parti socialiste mais depuis quelque temps, on remarque un changement de paradigme dans cette région également. Lors des communales de 2017, le parti a perdu un bastion comme Esch-sur-Alzette.
Pour ces élections, seules Rumelange (30,34%) et Dudelange (33,80%) affichent clairement leur préférence pour le parti socialiste. Et même si 11 des 22 communes ont des votes favorables au parti LSAP, on ne peut pas parler de vague rouge sur le Sud du pays.
En ce qui concerne le parti Déi Gréng, on ne peut pas dire qu'une région soit clairement estampillée en vert. Le Nord, le Sud et l'Est ont chacun leurs communes pro Verts comme Mamer dans le Sud avec 20,63% des voix. Beckerich et Saeul dans le Nord avec 24,07% et 22,31% des voix. Bech et Betzdorf à l'Est avec 21,70% et 20,76% des voix.
C'est surtout le nord-ouest de la région Nord qui n'est pas sensible aux arguments de Déi Gréng puisque dans les communes de Bauschleiden, Winseler, Wintger, Wiltz et Kiischpelt, ils font moins de 10% des suffrages.