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Les eaux du Sud concentrent davantage de traces du virus

La quasi-totalité des eaux usées du pays présentent des empreintes du coronavirus et une forte progression de sa concentration est observée dans les stations d'épuration des bassins versants de Bettembourg et Pétange, révèle ce mardi l'étude Coronastep.

Installée à Esch-sur-Alzette, une équipe du LIST parvient à montrer que la surveillance des eaux usées est «un système de pré-alerte efficace de la résurgence du virus dans la population».

Installée à Esch-sur-Alzette, une équipe du LIST parvient à montrer que la surveillance des eaux usées est «un système de pré-alerte efficace de la résurgence du virus dans la population». © PHOTO: AFP/Getty Images

(MF) – La seconde vague de contamination qui atteint depuis quelques jours le Grand-Duché est désormais aussi confirmée dans les eaux usées. L'étude Coronastep, mise en place par le Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST), vient corroborer la tendance claire de la «carte covid» selon laquelle c'est bien le Sud du pays qui est le plus touché.

L'analyse des eaux usées montre que le SARS-CoV-2 continue de progresser au Luxembourg alors même que le dépistage massif est en cours. Si les premières traces du virus dans l'eau avaient été détectées dès la mi-février sur le territoire, la tendance qui s'est dessinée depuis le 25 juin est confirmée par ces nouveaux relevés.

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Rendue publique ce mardi et réalisée en date du 14 juillet, l'étude indique la présence du SARS-CoV-2 «dans la quasi-totalité des sites prélevés». C'est-à-dire dans les stations d'épuration de Bettembourg à Schifflange en passant par Beggen. Seuls les échantillons du site de Troisvierges, à la pointe Nord du pays, ont été négatifs.

La surveillance des eaux est un système de pré-alerte efficace
Luxembourg Institute of Science and Technology

Non seulement le phénomène touche quasiment tout le Luxembourg mais le dernier rapport de l'étude montre qu'il existe «une forte augmentation de la concentration en ARN du SARS-CoV-2 dans les stations d'épuration», indiquent le LIST dans un communiqué daté de ce 21 juillet. Comprenez que des segments caractéristiques de la carte d'identité génétique du coronavirus sont retrouvés dans de plus fortes concentrations dans les eaux usées.

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Dans les stations de Bettembourg et Pétange, l'augmentation de la concentration a «quasi triplé» depuis juin. Ce sont les deux sites les plus touchés du pays. Les sites d'Hesperange et du Nord du pays s'en sortent mieux avec une concentration «moindre et plus stable au cours du temps».

Le LIST reconnaît que sa méthode «doit encore être affinée» pour mieux pouvoir analyser les variations de faible amplitude de concentrations en ARN. Mais l'institut relève que ses observations collent avec l'évolution du nombre de cas confirmés par les tests menés tous ces derniers jours à grande échelle et souligne que la méthode de surveillance des eaux est «un système de pré-alerte efficace de la résurgence du virus dans la population».

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