Les jeunes politiciens réclament un changement de système
Dans les rangs des politiciens en herbe, tout le monde est d'accord : un changement de système pour protéger le climat et la biodiversité est plus que nécessaire.
La crise du climat et de la biodiversité a été le thème de la table ronde entre les cinq organisations invitées par «Youth for Climate». © PHOTO: Anouk Antony
(m. m. avec Florian JAVEL) - Ceux qui, avant même la table ronde sur la crise du climat et de la biodiversité organisée récemment par «Youth for Climate Luxembourg» et le Mouvement écologique (Mouvement écologique) avec cinq organisations de jeunesse luxembourgeoises des principaux partis, voulaient se mettre d'accord pour contester, ont sans doute été déçus.
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La démocratie consensuelle a été mise en avant par Lisa Kersch (Jonk socialiste), Fabricio Costa (Déi Jonk gréng), Martine Kemp (Chrëschtlech-Sozial Jugend), Tania Mousel (Déi Jonk Lénk) et Michel Agostini (Jonk démocrate) lors de cette soirée. L'ADRenalin a certes été invitée à participer à la discussion mais, selon les organisateurs, elle a annulé sa participation.
La problématique générale de la discussion - la gestion de la crise du climat et de la biodiversité - a été divisée en cinq thématiques différentes. Pour chaque question, les jeunes de «Youth for Climate» ont présenté aux représentants des partis de jeunes une courte présentation avec des données de base. La discussion a été animée par la présidente du Mouveco Blanche Weber.
La croissance n'est pas un indicateur de bien-être
A la question de savoir comment réformer le système éducatif pour inculquer aux jeunes une pensée tournée vers l'avenir, les participants étaient unanimes : l'école doit être politisée. «Le changement climatique doit être abordé dans toutes les matières et la performance des partis dans ce domaine doit être évaluée en classe», ont exprimé les jeunes de gauche à ce sujet.
La promotion des activités extrascolaires et l'apprentissage par projet sont des priorités, selon les jeunes socialistes. Du côté des jeunes Verts, on ne veut pas seulement amener la politique à l'école, mais aussi les élèves aux manifestations: «Un enseignant doit respecter la neutralité, mais s'il aime emmener ses élèves à une manifestation, pourquoi pas ?».
Sur le thème suivant, à savoir s'il est possible de concilier croissance et protection du climat, Fabricio Costa s'est montré critique vis-à-vis des instruments de mesure économiques actuels : «Ce n'est pas la richesse matérielle qui devrait déterminer notre politique financière. Le PIB n'est pas un indicateur de notre prospérité ou de notre utilisation judicieuse des ressources».
L' «Overshoot Day» luxembourgeois est trompeur
Le fait que l'«Overshoot Day» se soit encore rapproché du début de l'année pour le Luxembourg, comme l'a fait remarquer Blanche Weber, a été jugé trompeur par Michel Agostini des Jeunes Démocrates : «Notre économie a besoin de règles et doit travailler dans l'intérêt des gens, au lieu d'assurer plus d'argent et de croissance aux entreprises, mais l' «Overshoot Day» luxembourgeois ne nous intéresse pas. Ce n'est qu'au niveau de l'UE qu'il est logique d'y prêter attention».
Sur cette question, les jeunes socialistes ont soutenu une taxe CO2 à effet incitatif, tandis que Martine Kamper du CSJ s'est montrée critique à son égard. Sans effet incitatif prouvé, une telle taxe n'entrerait pas en ligne de compte.
Sur le thème de l'urbanisation et de la biodiversité, le CSJ a formulé une demande qui a suscité l'étonnement du public. Il s'engage à investir davantage dans les énergies vertes dans le cadre de la PAC (politique agricole commune).
Le climat et le social vont de pair
L'introduction d'une taxe sur la spéculation et d'une taxe foncière sur les logements vacants a fait l'objet d'un consensus lors de la discussion sur le logement. La ville doit être construite de manière plus dense et plus verticale afin de limiter le processus d'urbanisation aux zones déjà existantes, le «greening» devant en outre aider à rafraîchir la ville.
Tous les partis de jeunes ont confirmé qu'un changement de système pour la protection du climat implique également une responsabilité individuelle et exige des mesures socialement acceptables de la part des politiques : «Le climat et le social vont de pair. Ils ne sont pas opposés», estime Fabricio Costa.
Qu'il s'agisse de l'approvisionnement en énergie ou de la crise du logement, tout le monde était d'accord pour dire que les crises doivent alimenter un changement de système. Le Conseil mondial du climat témoigne aujourd'hui que ce changement doit être radical.