Les patients ont confiance en leurs médecins
Une étude réalisée par TNS-ILRES pour le compte du ministère de la Santé montre toute la confiance qu'ont les patients en leurs médecins. Faible temps d'attentes et disponibilité des médecins leurs ont valu un diagnostique des plus positifs de la part de leurs patients.
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Une étude réalisée par TNS-ILRES pour le compte du ministère de la Santé montre toute la confiance qu'ont les patients en leurs médecins. Faible temps d'attentes et disponibilité des médecins leurs ont valu un diagnostique des plus positifs de la part de leurs patients.
Réalisée fin février, début mars, le sondage réalisé par TNS-ILRES pour le compte du ministère de la Santé a été réalisé en pleine épidémie de la grippe saisonnière.
Ce qui explique pourquoi sur les 1.005 personnes interrogées, 74% indiquent avoir consulté un médecin dans les trois derniers mois, 46% ayant même consulté dans les trente derniers jours...
Le médecin référant, c'est pour 2012
Une aubaine, non pas pour les patients, mais pour les chercheurs, qui ont ainsi appris que 79% des personnes interrogées consultent un médecin auprès d'un endroit habituel.
Il y a donc clairement fidélisation envers le médecin de famille. De quoi renforcer les convictions du ministre de la Santé, Mars Di Bartolomeo de mettre en place le système de «médecin référent» prévu par la réforme des soins de santé.
Les travaux de mis en place ont lieu «en toute sérénité» avec les médecins sur le terrain, a souligné le ministre qui espère que le nouveau système sera opérationnel pour le 1er janvier 2012.
«Je préfère parler de médecin de confiance que de médecin référant» explique le ministre, «car c'est quelqu'un qui suit le patient, voire la famille sur une longue période. Il est une sorte de guide à travers le système de santé et garde toujours un œil sur le patient dans son ensemble».
Les spécialistes ont tendance à s'installer auprès des hôpitaux
Concernant la consultation des spécialistes (sur les 1.005 personnes interrogées, 25% ont consulté un spécialiste lors de leur dernière visite médicale), un nouveau phénomène se dégage.
En effet, cette consultation s'est faite plus souvent dans un hôpital (15%) que chez le spécialiste (9%). Ce qui s'explique par le fait que de plus en plus de spécialistes s'associent dans des structures proches des hôpitaux.
La disponibilité des médecins a elle aussi été appréciée par les patients (les dentistes étaient exclus de l'enquête). 51% des patients ont consulté le jour-même, 21% même sans prendre de rendez-vous. Et seulement un tiers des patients a dû patienter plus de 30 minutes (les urgences n'ont pas non plus été pris en compte).
La très grande majorité des patients satisfaits de leur médecin
22% des patients ont malgré tout trouvé problématique le temps d'attente, un chiffre qui n'est pas à négliger. Mais il faut sans doute faire la différence entre la disponibilité des généralistes et les difficultés qu'il peut y avoir parfois pour obtenir un rendez-vous (hors urgence) chez un spécialiste.
En effet sur ceux qui ont dû s'y prendre plus d'un mois pour obtenir un rendez-vous, la grande majorité concerne des rendez-vous chez des spécialistes.
Enfin, le dernier volet pris sous la loupe est celui de la satisfaction des patients. Qu'ils s'agisse du temps consacré par les médecins aux patients, les explications données ou l'implication des patients dans les décisions les concernant, dans tous les cas, et aussi bien concernant les généralistes que les spécialistes, plus de 90% évaluent positivement leur dernière consultation et donc leur médecin. De quoi mettre du baume au cœur des docteurs.
39% des sondés s'estiment en bonne santé
L'étude a été réalisée selon des standards de l'OCDE, afin de permettre une comparaison internationale. D'où aussi la question de savoir combien de personnes ont renoncé à un examen médical ou à un traitement parce qu'il est trop cher.
Ce à quoi 3% ont répondu par l'affirmative. «C'est marginal, mais même une personne qui ne peut se payer des soins est une personne de trop. Voilà pourquoi avec la réforme nous introduisons le tiers payant social. Nous espérons pouvoir finir les travaux relatifs à son introduction d'ici la fin de l'année» a annoncé le ministre.
Une question traditionnelle lors de tels sondages de l'OCDE est aussi celle de l'état général de santé. Au Luxembourg 39% s'estiment en bon, voire très bon état et 19% en mauvais état de santé.
Ce chiffre augmente à 36% pour les plus de 60 ans et à 42% pour les plus de 70 ans. Commentaire de Charles Margue, directeur de TNS-ILRES: «On voit à partir de quand on commence à devenir plus fragile».