Les salariés luxembourgeois tiennent moins à l'équilibre vie privée-travail
L'entreprise Randstad, leader mondial des services RH, dévoile les résultats de son étude annuelle sur les souhaits et attentes des salariés dans 34 pays à travers le monde, dont le Luxembourg.
Selon l'étude menée par Randstad, 87% des salariés luxembourgeois se sentent en sécurité dans leur poste actuel. © PHOTO: Shutterstock
Concilier qualité de vie et travail est une tendance de plus en plus forte dans notre société. Cette aspiration est bien présente au Luxembourg, mais elle est nettement moins marquée qu'ailleurs dans le monde. C'est ce qui ressort de l'étude «Workmonitor 2023» menée par le groupe Randstad, leader mondial des services RH. En effet, moins de la moitié des personnes sondées au Grand-Duché - 46% précisément - n’accepteraient pas un travail qui irait à l’encontre de l’équilibre entre leur travail et leur vie privée, alors que la moyenne mondiale se situe à 61%.
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De même, la part des salariés luxembourgeois qui démissionneraient si leur emploi les empêchait de profiter de leur vie est moindre que le chiffre à l'échelle mondiale: 42%, contre 48%. Par contre, concernant la sécurité de l'emploi, l'inquiétude de perdre son travail est bien moindre au Grand-Duché qu'ailleurs dans le monde (l'enquête a été réalisée dans 34 pays, 35.000 actifs de 18 à 67 ans ont été sondés). Ainsi, ce pourcentage n'atteint que 14%.
Une hausse des salaires souhaitée
Deux problématiques très actuelles sont aussi mises en avant dans cette étude. La première est le contexte économique incertain, et ce que l'employeur est en mesure d'apporter aux salariés. Au Luxembourg, on apprend qu'ils sont 40% à souhaiter une hausse de salaire en dehors du cadre des évaluations annuelles, 50% à revendiquer une prime en fonction de l'évolution du coût de la vie et 41% à vouloir des indemnités pour compenser les coûts de l'énergie, des transports et des autres dépenses quotidiennes. Et ce malgré la série de mesures mises en place par le gouvernement. A noter toutefois que l'enquête a été menée en octobre dernier, donc avant le déclenchement des index en ce début d'année 2023.
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L'autre problématique abordée est la retraite. Un sujet qui agite la France en ce moment mais qui fait nettement moins débat, semble-t-il, au Grand-Duché. En effet, si la moitié des sondés à l'échelle mondiale pensent pouvoir prendre leur retraite avant 65 ans, ils sont 82% au Luxembourg. Et seuls 13% prévoient de reporter leur départ pour faire face à l'augmentation du coût de la vie. Mais, paradoxalement, ils sont 78% à penser que leur situation financière les empêchent de partir aussi tôt qu'ils le voudraient.
Valeurs sociales des entreprises
Enfin, ce Workmonitor 2023 aborde la question des valeurs sociales et environnementales. Et sur ce point, les résultats de l'étude au Luxembourg sont plutôt en phase avec ceux obtenus à l'échelle mondiale. Ainsi, un peu plus de quatre sondés sur dix n'accepteraient pas de travailler dans une entreprise dont les valeurs sociales et environnementales ne correspondent pas aux leurs et un salarié luxembourgeois sur deux estime que son travail a un sens.