Virgule

Les sports extrêmes qu'on peut pratiquer au Luxembourg

Parapente, parachutisme, chute libre, barefoot, wakeboard, spéléo: méconnues du grand public, ces activités dîtes "extrêmes" sont pourtant bien représentées au Luxembourg. Vous êtes tentés? Voici où les pratiquer.

Dans l'air

  • Le parapente: ce «parachute de pente» à l'origine (dans les années soixante-dix) est aujourd'hui un aéronef, beaucoup plus rapide, précis et performant. Il rassemble plusieurs disciplines: l'«acro», le vol de distance, le vol montagne ou «rando» (qui combine randonnées et vols sur des sites sauvages non répertoriés).

L'apprentissage comprend la pratique bien sûr, qui débute sur une pente-école, et la partie théorique qui porte sur la technique (matériel, pilotage…), la météo et l'aérologie afin de comprendre l'air dans lequel on va évoluer et les dangers à éviter.

Il existe un seul site au Luxembourg, à Bourscheid, du fait de la zone aérienne de l'aéroport qui limite la prise d'altitude pour des raisons de sécurité. De nombreux sites proches existent en Belgique, en Allemagne et en France; et donc des écoles et clubs où l'on peut apprendre à voler. Ils sont répertoriés sur les sites des fédérations de vol libre de chaque pays.

Gregory Knudson pratique le parapente depuis 23 ans

Gregory Knudson pratique le parapente depuis 23 ans © PHOTO: DR

Activités liées: paramoteur, speedriding (mini-voile et ski), speedflying (mini-parapente rapide, souvent utilisé en montagne pour son poids plume).

Coût d'une semaine de stage: 300 à 400 euros, matériel fourni. Estimer en général quatre stages pour arriver au niveau brevet de pilote. Les fédérations:

- Luxembourg: www.aeroclub.lu

- Belgique: www.fbvl.be

- Allemagne: www.dhv.de

  • Le parachutisme et la chute libre: il existe un seul club, le Cercle parachutiste luxembourgeois (CPL) au Grand-Duché, à Wiltz-Noertrange. Il existe depuis presque 50 ans et on peut y apprendre et pratiquer la chute libre et le wingsuit.

La formation comprend une partie pratique et une partie théorique et se fait, bien sûr, par étapes. Le saut en parachute est le point de départ pour celui qui veut ensuite se mettre au wingsuit (avoir au moins 250 sauts à son actif) ou au free fly (chute libre tête en bas). Au CPL, le tandem coûte 205 euros.

La formation de base comprend une partie de formation théorique au sol, un tandem et sept sauts; elle est encadrée par deux instructeurs et coûte 1.500 euros. L'obtention de la licence n'est réaliste qu'avec une trentaine de sauts, soit trois à quatre mois de pratique assidue.

Vol en wingsuit: sensations garanties!

Vol en wingsuit: sensations garanties! © PHOTO: DR

Les «mordus» du CPL sautent tous les week-ends: ils partent très tôt le matin, rentrent tard le soir et ont fait un saut en chute libre d'environ une minute… Mais quelle minute! Car dans les airs, dans cette troisième dimension, le temps ne s'écoule pas de la même façon.

Contacts et renseignements sur le site du club: www.cerclepara.lu et vous trouverez aussi des informations intéressantes et détaillées sur le site www.chutelibre.com.

Dans l'eau

Les sports «fun» ne se limitent pas à la mer! Ici, on a la Moselle, et elle offre de nombreuses possibilités. On peut y pratiquer ski nautique, barefoot, wakeboard, et même le wakesurf! Comment s'y retrouver dans tout ça?

  • Le ski nautique, on connaît, c'est le plus courant: c'est la version aquatique du ski alpin. Le barefoot, comme son nom l'indique, se pratique pieds nus, tiré par un bateau: soit en tenant une barre sur le côté, soit en tenant une poignée attachée à cette barre, soit en tenant une poignée à l'arrière du bateau, comme pour le ski nautique; cette dernière pratique est la plus engagée, la plus risquée aussi.

Wakeboard sur la Moselle

Wakeboard sur la Moselle © PHOTO: Gerry Huberty

  • Le wakeboard est la version aquatique du snowboard: les pieds fixés sur une planche, tiré par un bateau, surfer petit à petit d'un côté, de l'autre du sillage, apprendre à faire des figures…

  • Le wakesurf, c'est surfer dans le sillage du bateau: on démarre avec le bateau pour prendre son élan, puis on glisse sur cette vague provoquée par le bateau. Il existe plusieurs clubs le long de la Moselle: à Wasserbillig, Ehnen, Grevenmacher, Bech-Kleinmacher. Ils proposent le wakeboard, barefoot et le wakesurf.

Patrick Stoffel pratique les sports aquatiques depuis qu'il a 18 ans

Patrick Stoffel pratique les sports aquatiques depuis qu'il a 18 ans © PHOTO: Gerry Huberty

Le prix: au club d'Ehnen, une heure de bateau avec cours coûte 250 euros. Sinon le tarif est à la minute, avec ou sans adhésion au club. Stage découverte wakeboard (initiation au sol et 15 minutes de bateau avec moniteur et équipement): 42 euros.

Les clubs sont répertoriés sur le site: www.region-moselle.lu/sports-nautiques.

Sous terre

Le monde fascinant des entrailles de la terre peut être découvert aussi au Luxembourg, où il existe plusieurs cavités à visiter. Si certaines sont accessibles aux touristes, les autres nécessitent un encadrement spécifique.

Ces grottes se trouvent principalement dans le Mullerthal, dans la région de Mersch et le long de la Sûre (Moestroff). Il y a donc de quoi faire, de quoi apprendre et pratiquer! Il existe des grottes horizontales, mais aussi des gouffres.

Guy Schintgen a débuté la spéléo il y a 53 ans

Guy Schintgen a débuté la spéléo il y a 53 ans © PHOTO: Guy Even

  • La spéléologie: le club est le Groupe spéléologique luxembourgeois, créé il y a 53 ans par quelques aventuriers passionnés. Ce sont eux qui ont ouvert la voie, à l'époque (lire le témoignage de Guy Schintgen). Le groupe compte environ 70 membres. Contact: www.speleo.lu.

Anne Fourney

Sur le même sujet

Sur le même sujet